Africa-Press – Niger. Le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a présidé, hier mardi 12 août 2025 à son cabinet, l’ouverture des travaux de la première réunion ordinaire du Comité d’Orientation Stratégique pour le Programme Electronucléaire au titre de l’année 2025. Cette réunion vise à bien cerner les principaux aspects du programme électronucléaire mis en œuvre dans notre pays afin de définir une approche commune, concertée et cohérente. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, des membres dudit comité d’orientation parmi lesquels la présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Énergie Atomique (HANEA), Dr Zeinabou Mindaoudou.
Dans son discours d’ouverture, le Président de la République, Chef de l’État, a précisé que cette première réunion ordinaire du comité intervient dans le contexte de l’affirmation de notre souveraineté pleine et entière qui implique non seulement la refondation de nos institutions, mais également la prise en compte véritable des intérêts du Niger dans toutes les actions. « C’est justement dans le domaine de l’exploitation au Niger de l’uranium, minerai stratégique, que se pose avec acuité la question de notre souveraineté et de la défense des intérêts de notre pays », a-t-il dit.
Par ailleurs, le Chef de l’État a relevé que, malgré son statut de producteur mondial majeur d’uranium depuis des décennies, le Niger présente un déficit énergétique important. « Avec le rôle central de l’énergie pour la réalisation des objectifs de développement durable de la charte de la refondation et de la stratégie de développement durable et de croissance inclusive Niger 2035, nos choix en termes de combustible et de technologie énergétiques seront déterminants pour le développement socio-économique », a déclaré le Général d’Armée Abdourahamane Tiani. Pour le Chef de l’État, les problématiques inter-liées de la sécurité énergétique, de la lutte contre les effets néfastes du changement climatique et de la valorisation de nos ressources naturelles doivent alors éclairer notre recherche de solutions pérennes aux problèmes qui nous assaillent. « C’est ainsi que nous allons donner à notre pays le moyen de sa vocation industrielle, de son indépendance et de sa souveraineté énergétique », a-t-il affirmé. Conscient que l’utilisation des sciences et techniques nucléaires doit être rigoureusement encadrée afin de conjurer le risque d’accident ou d’acte malveillant, « notre pays s’est engagé à mettre en œuvre un programme électronucléaire dans le respect des normes internationales en vigueur ».
Le Président de la République a aussi ajouté que, conformément aux priorités définies dans la Charte de la Refondation et dans sa Vision Stratégique pour un Niger véritablement indépendant et prospère, des mesures ont été prises pour une reprise efficiente des activités du Programme Electronucléaire. Les équipes techniques ont réalisé d’énormes progrès qui ont permis de finaliser la mise en œuvre des conclusions et recommandations de la mission internationale d’évaluation intégrée de l’infrastructure nucléaire nationale. « Le Programme Electronucléaire est un engagement national, chaque structure impliquée et chaque organe de mise en œuvre doit jouer sa partition. Il est crucial que vous saisissiez la pleine mesure de la particularité du Programme Electronucléaire, mais aussi des enjeux nationaux et internationaux qui y sont liés. C’est donc ensemble que nous devons travailler, si nous voulons que notre pays puisse en tirer les meilleurs avantages », a indiqué le Général d’Armée Abdourahamane Tiani. Le Chef de l’État a salué le travail abattu par les équipes engagées sur ce programme, tout en les encourageant à plus d’ardeur au travail pour relever les défis.
A l’issue de la réunion, la présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique, Mme Zeinabou Mindaoudou Souley, a précisé que ce comité d’orientation se réunit deux fois par an. « C’est vraiment une très bonne chose en ce qui concerne la position nationale parce que, depuis 2018, il n’y a pas eu de réunion de ce comité et cela démontre l’engagement des plus hautes autorités pour faire avancer le programme électronucléaire », a-t-elle relevé.
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