Sortie de la première promotion de l’Ecole de Guerre : Le Chef de l’Etat préside la cérémonie de remise de diplômes aux lauréats

4
Sortie de la première promotion de l’Ecole de Guerre : Le Chef de l’Etat préside la cérémonie de remise de diplômes aux lauréats
Sortie de la première promotion de l’Ecole de Guerre : Le Chef de l’Etat préside la cérémonie de remise de diplômes aux lauréats

Africa-Press – Niger. Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a présidé hier, mardi 5 août 2025 à la Circonscription militaire de Niamey, la cérémonie officielle de remise des diplômes aux lauréats de la première promotion de l’Ecole de Guerre. Cette promotion qui achève sa formation est forte de 22 stagiaires dont dix officiers supérieurs des Forces Armées Nigériennes, cinq officiers supérieurs de la Gendarmerie Nationale, cinq officiers supérieurs de la Garde Nationale du Niger, et deux inspecteurs principaux de la Direction Générale des Douanes. Avec un taux de réussite de 100% et une moyenne générale de 14,17 sur 20, cette promotion marque un tournant décisif dans la conquête de la souveraineté et de la sécurité du territoire national.

La fin de cette formation de l’enseignement militaire supérieur du deuxième degré dispensée à l’Ecole de Guerre, consacre l’aptitude de ces récipiendaires à exercer des responsabilités au niveau opératif et stratégique. Quatre prix ont été décernés, à savoir le prix d’excellence, le prix d’honneur, le prix d’encouragement et le prix du meilleur mémoire de fin d’études en Géopolitique.

Ainsi, parmi ces lauréats, le Lieutenant-colonel Assoumane Habibou de la Garde Présidentielle a remporté deux prix, à savoir le prix d’excellence et le prix du meilleur mémoire de fin d’études en Géopolitique. Le prix d’excellence lui a été attribué en reconnaissance de ses efforts constants, de son engagement remarquable et de ses résultats exemplaires tout au long de la scolarité. Son thème de mémoire « le retrait du Burkina-Faso, du Mali et du Niger du G5 Sahel et de sa Force Conjointe : Quels enseignements en tirer », lui a permis de rafler le prix du meilleur mémoire de fin d’études. Ce récipiendaire a reçu le prix d’excellence ainsi que son diplôme et ses insignes des mains du Président de la République.

Ensuite, le prix d’honneur est attribué au Lieutenant-Colonel SALHA Mahaman Manirou de la Garde Nationale du Niger en reconnaissance lui aussi de son dévouement, son engagement indéfectible et sa constance dans le travail. Cet officier a reçu son diplôme des mains du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine. Enfin, le prix d’encouragement est attribué au Lieutenant-Colonel Hamma Ali Boureima de la Gendarmerie Nationale en reconnaissance de ses efforts constants, de son engagement exemplaire et de sa volonté de progresser. Il a reçu son attestation des mains du ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général d’Armée Salifou Mody.

Peu avant la remise des diplômes aux officiers, le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale, a souligné que face aux menaces multidimensionnelles, aux recompositions géopolitiques régionales, à l’évolution des doctrines militaires et aux nouveaux équilibres stratégiques mondiaux, le Niger se doit de penser sa défense avec lucidité, rigueur et souveraineté. C’est là toute la vocation de l’école de guerre en formant des esprits libres, disciplinés, éclairés et clairvoyants. A cet égard, le Général d’Armée Salifou Mody a rappelé à la Direction de l’Ecole Militaire Supérieure (EMS) qui aspire à devenir un pôle d’excellence militaire et scientifique, la nécessité de maintenir en permanence comme fil conducteur la capacité d’inventer des schémas de ripostes novateurs et pertinents adaptés aux besoins actuels et futurs de notre défense nationale et ceux des pays de l’AES.

Rôle stratégique de l’EMS

Le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale s’est réjoui de constater que l’École Militaire Supérieure incarne désormais un pilier central de la politique de défense, à la fois institution de savoir, d’anticipation, d’analyse géopolitique, de réflexion doctrinale et de dialogue intersectoriel. « Elle est née de la conviction que les enjeux de défense ne se limitent plus aux seules dimensions militaires, mais s’étendent aux sphères économique, sociale, technologique, environnementale, diplomatique et culturelle. Il est donc nécessaire de conjuguer les efforts dans des champs autres que militaires. C’est pourquoi, dès sa création, l’École de guerre a été pensée comme une institution ouverte, capable d’accueillir, aux côtés des cadres militaires, de hauts responsables civils issus des autres départements ministériels, afin de favoriser une approche globale, intégrée et prospective des problématiques de défense et de sécurité nationale », a expliqué le Général d’Armée Salifou Mody.

Pour sa part, le Commandant de l’École Militaire Supérieure, le Colonel-major Raphiou Coulibaly, a souligné que la préparation de la guerre et celle des chefs militaires sont consubstantielles. C’est le sens de cet enseignement militaire supérieur du deuxième degré focalisé sur la guerre et les opérations qu’elle implique, que ces stagiaires ont suivi. Le Colonel-major Raphiou Coulibaly a dit à ces stagiaires, qu’en tant qu’officiers brevetés de l’Ecole de Guerre, ils devront non seulement concevoir, planifier et conduire les opérations dans le cadre de la guerre en cours, mais encore anticiper et discerner le caractère de la prochaine guerre, sa forme, les moyens nécessaires ainsi que son ampleur, pour s’y adapter. « Penser et préparer la guerre de demain sur le plan opérationnel et capacitaire est un exercice nécessaire. Cette démarche est inéluctable en raison de la structure de l’ordre interétatique, caractérisée par la rivalité permanente entre Etats », a-t-il conclu.

Cette cérémonie a enregistré la présence de nombreuses personnalités notamment le Premier ministre, les anciens présidents de la République et anciens Chefs d’Etat, des membres du CNSP et ceux du gouvernement, les présidents des institutions, la hiérarchie militaire, les chefs des missions diplomatiques et consulaires, les autorités régionales et celles de la Ville de Niamey, les chefs traditionnels et leaders religieux ainsi que les proches des lauréats.

Abdoulaye Mamane (ONEP)

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here