Africa-Press – Niger. À Niamey, le soleil glisse lentement vers l’horizon. Dans la cour de l’académie des arts martiaux, une vingtaine d’adeptes de la pétanque se lâchent: les bruits sourds des boules s’entrechoquent dans une ambiance joyeuse. C’est dans ce lieu que « Sadass pétanque club », un des clubs de pétanque de la capitale, créé en 2002, s’entraine au quotidien, sous les regards de fidèles spectateurs.
Selon Ismael Assaratan, un des membres fondateurs du club, ses camarades et lui considéraient la pétanque comme un divertissement. « Aujourd’hui, nous la pratiquons comme tous les autres sports. Nous fournissons des efforts physiques et nous sommes structurés comme les autres fédérations » sportives, explique-t-il. « J’ai commencé à jouer la pétanque en 2000. J’ai appris ça au quartier Tallagué avec nos grands frères. Avant, je ramassais juste les boules », raconte Aboubacar Abdoul Kader dit Grimo, le capitaine du club. Habillé en tenue de sport bleu, Latif, 16 ans, est un joueur de ‘’Sadass pétanque club’’. « Ce jeu me plait beaucoup, et surtout le poste de tireur ; mais en général, je suis polyvalent », affirme-t-il avec passion. Au fil du temps, ‘’Sadass pétanque club ‘’ a connu une véritable évolution. Il compte 45 membres. « Sadass club est l’un des meilleurs clubs de la région, avec des participations à des championnats nationaux et mondiaux », explique Ismaël Assaratan. En 2017, le club obtient sa toute première qualification à la coupe du monde à Madagascar. Avant, il avait participé au championnat d’Afrique et à la coupe des nations de pétanque. À son palmarès: des médailles d’or, de bronze et d’argent, rappelle M. Assaratan. Jusqu’ici ‘’Sadass pétanque club’’ a fonctionné grâce aux « sacrifices de ses dirigeants » et aux « cotisations de ses membres ».
Autrefois, ce jeu était réservé à quelques expatriés installés au Niger. Des élèves jouent également avec des pierres pendant la récréation. Aujourd’hui, la pétanque attire de nombreux amateurs qui jouent aux abords des rues de plusieurs quartiers du pays. Des clubs ont aussi vu le jour. Il existe 58 clubs actifs dans les huit régions du pays, dont dix-neuf à Niamey, dix à Zinder, neuf à Tahoua, huit à Dosso et sept à Agadez, selon la Fédération Nigérienne de Sport boules (FENIBOULES). En dépit des moyens financiers limités, la FENIBOULES arrive à organiser un championnat national de pétanque. Le problème de moyen se pose avec acuité. Il faut des sponsors afin de permettre aux clubs de se développer davantage. L’objectif étant ‘’ de généraliser ‘’ la pétanque « du primaire jusqu’aux adultes », souhaite Ismaël Assaratan. Depuis 2011, le Niger est membre de la Fédération internationale de pétanque et de jeu provençal (FIPJP).
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Niger, suivez Africa-Press
