Africa-Press – Benin. Dans un entretien accordé à Bip Radio à l’occasion de la fête nationale française du 14 juillet, l’ambassadrice de France au Bénin, Nadège Chouat, a tenu à clarifier de manière catégorique une polémique persistante: la supposée installation d’une base militaire française au nord du Bénin.
Elle rejette cette allégation qu’elle qualifie de « fake news » et interpelle directement ses détracteurs, notamment le général Tiani, à produire des preuves.
L’idée de l’existence d’une base militaire française au Bénin relayée par des responsables de l’Alliance des États du Sahel (AES), continue d’alimenter les suspicions et critiques à l’égard de la France. Pour Nadège Chouat, ces accusations relèvent de la désinformation. « Il n’y a pas de base militaire française au Bénin… là aussi, c’est un fake », a-t-elle déclaré.
La diplomate rappelle que depuis février 2023, le président Emmanuel Macron a initié un changement de doctrine concernant la présence militaire française en Afrique. Cette nouvelle orientation se traduit par la rétrocession des anciennes bases militaires aux pays hôtes, notamment au Gabon, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Tchad.
« Nous étions présents à la demande de ces pays, mais notre volonté est aujourd’hui de nous désengager », a-t-elle expliqué.
Dans ce contexte, elle affirme ne pas comprendre pourquoi la France, en pleine stratégie de retrait, irait à contresens en érigeant une base militaire sur le territoire béninois, un pays où elle n’en a jamais eu. « Je rappelle que la France n’a jamais eu de base militaire au Bénin et n’en aura pas », insiste-t-elle.
Réagissant à la déclaration du général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, selon laquelle une base française existerait au Bénin pour déstabiliser son pays, Nadège Chouat lance un défi: « J’invite le général Tiani à venir me montrer ces bases. Je serai la première à savoir où elles sont. »
Cette clarification n’est pas nouvelle. L’ancien ambassadeur de France au Bénin, Marc Vizy, avait lui aussi plusieurs fois démenti cette information. Selon Nadège Chouat, cette accusation relève d’une stratégie délibérée visant à entretenir une animosité envers la France dans une partie de l’opinion publique africaine.
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