Africa-Press – Benin. L’Union Progressiste le Renouveau (UP le Renouveau) traverse une crise de leadership dans la commune de Sèmè-Kpodji. Depuis sa création en 2022, issue de la fusion du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) d’Adrien Houngbédji et de l’Union Progressiste (UP), le parti de Joseph Djogbénou peine à trouver sa cohésion locale.
En cause: une guerre de positionnement entre deux camps rivaux, celui de Charlemagne Honfo et celui d’Hyppolite Hazoumè.
Cette dualité a transformé la section locale du parti en un véritable « monstre à deux têtes », affaiblissant toute tentative de mobilisation unitaire. Malgré plusieurs tentatives de médiation engagées par le président du parti, Joseph Djogbénou, les efforts pour réconcilier les deux factions ont échoué. Chaque camp a continué à défendre ses intérêts, en ordre dispersé.
Mais aujourd’hui, la donne change. Alors qu’un départ politique d’Adrien Houngbédji se profile à l’horizon, plusieurs figures proches de Charlemagne Honfo annoncent leur rupture totale avec les fidèles du leader du PRD. Ces acteurs politiques ont pris un engagement ferme: ne pas suivre les pro-Houngbédji dans leur éventuelle nouvelle aventure politique.
Parmi les frondeurs, figurent des personnalités de poids telles que Mathias Gbèdan, ancien maire de Sèmè-Kpodji, Noël Akissoé, ancien député et suppléant de Charlemagne Honfo à l’Assemblée nationale, ainsi que le jeune leader politique Charlemagne Honfo lui-même, désormais figure centrale de cette recomposition locale.
Un retrait à haut risque pour Adrien Houngbédji
Si Adrien Houngbédji venait à acter le retrait du PRD de l’UP le Renouveau, il risquerait de perdre de nombreux lieutenants, non seulement à Sèmè-Kpodji, mais aussi dans d’autres communes clés de l’Ouémé, autrefois bastion du parti arc-en-ciel. Ce serait alors un PRD affaibli, morcelé, vidé de ses forces vives locales, qui s’en irait, dans un contexte où même l’existence légale de cette formation politique mythique reste sujette à débat depuis sa fusion avec l’UP-R.
L’équation est donc délicate pour l’ancien président de l’Assemblée nationale: rester et se battre de l’intérieur au risque d’être marginalisé, ou partir avec un PRD diminué et contesté. Dans tous les cas, l’heure des choix semble venue pour Adrien Houngbédji, alors que l’échiquier politique béninois s’apprête à de nouveaux mouvements à l’approche de 2026.
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