Africa-Press – Benin. Les quatre experts internationaux recrutés pour auditer le fichier électoral béninois ont été reçus ce mardi 15 juillet 2025 par le président de la Cour constitutionnelle. Une rencontre stratégique qui marque une étape clé dans une mission visant à assurer la fiabilité des listes électorales et la transparence des prochaines échéances.
À la demande du parti d’opposition Les Démocrates, et avec l’approbation du président de la République, Patrice Talon, une équipe de quatre experts internationaux est chargée d’auditer les listes électorales informatisées. Ce mardi 15 juillet, ils ont été reçus en audience par le président de la Cour constitutionnelle, le professeur Dorothé Sossa, en présence du président du comité de pilotage, Jean-Baptiste Elias.
À la sortie de la rencontre, le chef de la mission, le Congolais Ronsard Malouda Ngimbi, a expliqué l’objectif de leur visite. « Nous avons sollicité une rencontre avec le président de la Cour constitutionnelle, qui nous a reçus. Il a été nécessaire pour nous, dans l’entame de la mission que nous sommes en train de mener, que nous puissions visiter la Cour, qui est l’instance de gestion des contentieux liés au processus électoral. »; a-t-il indiqué
Trois phases pour une mission d’envergure
Présente à Cotonou depuis le 6 juillet, l’équipe d’experts composée d’un démographe, d’un expert en biométrie, d’un informaticien et d’un juriste travaille dans le cadre d’un calendrier bien défini, allant du 8 au 27 juillet.
« Ce travail s’étend sur trois phases: une phase de collecte des données, dans laquelle nous sommes actuellement, une phase d’analyse et d’examen, et enfin une phase d’élaboration de rapports assortis de recommandations et d’un plan de mise en œuvre », a détaillé Ronsard Malouda Ngimbi.
Selon lui, il s’agit d’évaluer à la fois les procédures ayant conduit à la constitution des données électorales et la qualité des données elles-mêmes. Il précise que « le premier objectif consiste à analyser les procédures et les outils ayant permis la collecte des données. Deuxièmement, les données doivent être examinées pour vérifier leur conformité au cadre légal interne et aux standards internationaux. »
Sécurité des données et renforcement de la confiance
Autre priorité de la mission: la sécurité des données personnelles des électeurs. À ce sujet, le chef de mission insiste que « ces données doivent être bien sécurisées maintenant, bien sécurisées demain, et tout au long du processus électoral jusqu’à l’expression du suffrage. »
Il précise que l’audit vise aussi à mettre en valeur les points forts du système tout en garantissant une liste « exempte d’erreurs, de cas de fraude ou d’irrégularités. »
Pour les experts, il ne s’agit pas d’une simple évaluation technique, mais d’un acte de renforcement de la démocratie. « Ce travail aura pour point de chute le renforcement de la confiance de toutes les parties prenantes dans ces listes électorales informatisées », a souligné M. Ngimbi.
Il a salué la qualité de l’accueil et l’engagement de la Cour constitutionnelle. « Nous avons été heureux de constater que la haute juridiction est prête pour connaître dans le délai et avec célérité tout cas de réclamation ou de contestation. », a reconnu Ronsard Malouda Ngimbi.
Enfin, il n’exclut pas que des ajustements soient recommandés au terme de leur mission.
« Cela n’empêche pas qu’à notre niveau, à la fin du travail, nous puissions recommander certaines précisions ou dispositions pour renforcer la gestion des réclamations lors de l’affichage et de la consultation des listes. »
La finalité est de garantir un processus électoral crédible et accepté de tous etles conclusions attendues à la fin du mois de juillet 2025.
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