Azannaï Critique La Promesse De Talon À La Jeunesse

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Azannaï Critique La Promesse De Talon À La Jeunesse
Azannaï Critique La Promesse De Talon À La Jeunesse

Africa-Press – Benin. Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre délégué à la Défense nationale, Candide Azannaï, a vivement réagi à la déclaration du chef de l’État, Patrice Talon, concernant son implication dans le choix de son successeur en 2026.

Le Lundi 28 juillet, lors d’un échange au Palais de la Marina avec de jeunes béninois issus de diverses sensibilités politiques, le président Talon a affirmé sans détour:

« Je serai actif pour le choix de mon remplaçant en 2026. »

Une annonce qui n’a pas laissé indifférent l’ex-ministre devenu l’un des principaux opposants au régime actuel. Sur sa page officielle, Candide Azannaï a exprimé son indignation en ces termes:

« Quiconque a combattu l’expression “après nous, c’est nous” sous Boni Yayi doit aussi combattre, sous Talon, l’expression “je serai actif pour le choix de mon remplaçant en 2026.” »

Pour Candide Azannaï, l’histoire semble se répéter, et avec elle, les travers d’un pouvoir qui cherche à façonner sa propre succession. Il fait ici référence à la formule devenue célèbre à la fin du second mandat de Boni Yayi en 2016:

« Après nous, c’est nous »,

slogan qui visait à imposer Lionel Zinsou comme dauphin. Une tentative qui s’était soldée par un échec cuisant face à Patrice Talon, porté alors par une coalition réformiste dont Azannaï était un pilier stratégique.

De la rupture à la dissidence

Mais entre-temps, l’allié est devenu dissident. Azannaï, figure emblématique de la Résistance nationale, ne rate aucune occasion pour dénoncer ce qu’il qualifie de dérive autoritaire du régime de la Rupture.

Sa posture, plus idéologique qu’électorale, rejette aussi bien les stratégies électoralistes que les logiques de confrontation violente.

Il prône un changement de cap, mais sans les urnes et sans violence. Un positionnement atypique, radical, mais qui trouve un écho croissant chez ceux qui doutent des voies classiques de l’alternance.

Une succession sous tension

Si juridiquement le choix d’un dauphin pour sa succession ne pose aucun problème, politiquement la démarche questionne. Le souvenir encore frais de 2016 donne matière à controverse. Pour Azannaï, l’histoire ne doit pas se répéter:

« Il n’y a pas de légitimité morale à préparer sa propre succession dans l’ombre, encore moins à influer sur le choix du peuple », laisse-t-il entendre.

Alors que le compte à rebours vers 2026 est enclenché, la scène politique béninoise entre dans une phase de haute tension. Le positionnement des uns et des autres face à cette déclaration présidentielle pourrait bien préfigurer les grandes batailles politiques à venir.

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