Patrice Talon sur le Pouvoir et la Durée des Mandats

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Patrice Talon sur le Pouvoir et la Durée des Mandats
Patrice Talon sur le Pouvoir et la Durée des Mandats

Africa-Press – Benin. À l’occasion d’une rencontre avec la jeunesse béninoise organisée le lundi 28 juillet 2025 au palais de la Marina, le président Patrice Talon s’est exprimé sur la question de l’alternance démocratique. À moins d’un an de la fin de son second mandat, le chef de l’État a déclaré qu’il n’est pas favorable à une longévité excessive au pouvoir.

« Il n’est pas bon que les mêmes personnes exercent trop longtemps le pouvoir », a affirmé Patrice Talon devant un auditoire composé de jeunes venus de différentes régions du pays. Cette déclaration, intervenant dans un climat politique tendu à la veille des élections générales au Bénin, prend une résonance particulière dans une sous-région marquée par des controverses autour des successions présidentielles.

« Ce n’est pas bon pour un pays que les mêmes personnes gouvernent trop longtemps. À force, on perd le sens des priorités. »

En effet, au moment où le président béninois réaffirme son choix de se retirer à l’issue de son mandat, plusieurs pays voisins connaissent des dynamiques politiques opposées. En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a récemment annoncé sa candidature à un quatrième mandat. Une décision qui suscite des débats au sein de la classe politique ivoirienne, certains y voyant un recul de l’alternance et un aveu d’échec en matière de préparation de la relève.

Au Togo, le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, pourrait également briguer un cinquième mandat, après l’adoption récente d’une nouvelle Constitution qui prévoit un régime parlementaire et rouvre la possibilité de mandats successifs. Ce changement de cadre institutionnel est perçu par une partie de l’opposition togolaise comme une stratégie pour se maintenir au pouvoir sans discontinuer.

Dans ce contexte, la position exprimée par Patrice Talon contraste. Il semble vouloir inscrire son départ dans un cadre républicain, sans tenter de modifier les règles en cours de route. Il a par ailleurs indiqué qu’il soutiendra le candidat qu’il jugera le plus capable de poursuivre les réformes engagées, quelle que soit son affiliation politique.

« Même s’il m’a insulté, même s’il n’est pas de mon bord, s’il est le meilleur pour le pays, je ferai campagne pour lui », a-t-il déclaré.

Tout en écartant l’idée d’un « dauphin », le chef de l’État n’exclut pas d’intervenir dans la désignation de son successeur en soutenant publiquement un candidat. Cette posture laisse entendre qu’il entend rester un acteur influent, même après la fin de son mandat.

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