Africa-Press – Benin. Depuis la 60e Biennale d’Art international de Venise en avril 2024, Jean-Michel Abimbola, le ministre de la culture a disparu des radars. Des informations ont fait état de ce que l’homme aurait déposé sa démission qui a été rejetée par le chef de l’Etat. Les mêmes supputations estiment qu’après cette démission, Monsieur culture aurait quitté le Bénin avec sa famille et qu’un décret de son limogeage sera bientôt rendu public. Des informations bien entendu démenties par le porte parole du gouvernement qui semble dire que l’homme a pris des congés pour son check-up.
La seule certitude aujourd’hui, c’est que le ministre Jean-Michel Abimbola ne gère plus les affaires du ministère de la culture depuis maintenant cinq mois. Aucune information officielle formelle en dehors des suppositions du porte parole du gouvernement n’apporte d’explication aux questionnements des béninois face à cette absence qui ne finit plus.
Qui gère alors les affaires courantes au ministère de la culture ? Il est de tradition pour le gouvernement que lorsqu’un ministre est indisponible, l’un de ses collègues assure son intérim. Et c’est le cas actuellement au ministère de la culture et des arts.
On en sait un peu plus sur l’identité du ministre qui assure l’intérim de Jean-Michel Abimbola. Ce n’est pas le ministre des sports. Il est vrai que les deux ministères pendant longtemps ont toujours fonctionné ensemble comme un même ministère. Mais c’est plutôt le ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste Kérékou qui assure l’intérim de son collègue absent.
Depuis quelques jours, le voile est levé sur l’identité de celui qui assume l’intérim du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola. Il s’agit de Modeste Kérékou, actuel ministre des Petites et Moyennes Entreprises ainsi que de la Promotion de l’Emploi. Ce changement à la tête du ministère a suscité de nombreuses interrogations, notamment en raison de la discrète absence de Jean-Michel Abimbola de la scène publique.
Ainsi depuis 5 mois, Modeste Kérékou en plus de ses charges au ministère des petites et moyennes entreprises, assure la gestion des affaires courantes au ministère de la culture et des arts. L’un des indices est la présence de sa signature sur le décret portant promulgation de la loi fixant la fête annuelle des religions traditionnelles. Un décret pris le 2 septembre dernier.
L’imposition de sa signature sur le document en tant que ministre intérimaire est la preuve que c’est sur sa personne que le chef de l’Etat a jeté son dévolu pour assurer la gestion courante de ce département ministériel. Ce rôle, il le jouera pendant combien de temps? Bien malin qui pourra s’y prononcer.
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