Africa-Press – Benin. Après avoir porté haut les couleurs du Bénin à Luanda, le jeune pongiste Fenou O’Neill Havila Kossouho a retrouvé le sol national le jeudi 18 décembre 2025. Accueilli avec ferveur par la Fédération béninoise de tennis de table (Fbtt), l’athlète et son entraîneur tirent les leçons d’une expérience riche qui place désormais le Bénin sur la carte des espoirs du ping-pong continental.
Le parcours de Fenou O’Neill Kossouho lors de ces Jeux africains de la jeunesse 2025 à Luanda (Angola) est loin d’être anecdotique. Malgré une défaite de justesse en huitièmes de finale contre un adversaire camerounais, le jeune béninois a fini à la 13ème place après les matchs de position. Une prestation qui témoigne d’un potentiel réel, mais aussi de l’écart qui reste à combler. « Je suis heureux d’avoir participé à une telle compétition en représentant le Bénin », a confié l’athlète à sa descente d’avion. Conscient de son niveau, il garde la tête froide: « Il me faut encore de l’entraînement. Il me manque quelques détails pour pouvoir aller en demi-finale, pourquoi pas en finale. » Pour son entraîneur, Franck Kiti, la satisfaction est au rendez-vous, même si le constat technique est sans appel. L’O’Neill béninois a fait trembler les meilleurs, notamment le numéro un des U11 (Ouganda) lors des phases de poules. Cependant, la différence s’est jouée sur le vécu quotidien des athlètes. « Les joueurs qu’il a affrontés sont des athlètes qui jouent dans des clubs européens. Ils sont habitués, ils ont la main, ils sont stables dans leurs gestes », a martelé le technicien béninois. Selon lui, le talent brut est là, mais le professionnalisme des structures adverses a fait la différence. « C’est à cause de ces quelques détails qu’ils ont pu dominer. Sinon, O’Neill pourrait aller en demi-finale facilement », a-t-il analysé.
Un appel à multiplier les sorties
Au-delà des résultats, c’est un plaidoyer pour l’avenir qui a été lancé depuis le hall de l’aéroport de Cotonou. L’athlète comme l’entraîneur ont tenu à remercier le ministère des Sports, le Comité national olympique et sportif béninois et la Fédération béninoise de tennis de table dirigée par le président Moïse Dossou Francis.
Toutefois, pour transformer l’essai et voir, d’ici deux ans, des Béninois sur les podiums, la solution réside dans la régularité. O’Neill Kossouho a été très clair sur ses attentes: « L’expérience manque aux joueurs. Plus de voyages, plus d’expérience ». Un message reçu par la fédération, alors que le jeune pongiste s’apprête déjà à reprendre le chemin des entraînements, avec dans le viseur, les futures échéances internationales où il compte bien, cette fois, ne plus laisser filer les « détails ».
