Africa-Press – Benin. Présenté ce jeudi 14 août 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), le tiktokeur béninois Jérémy Degamer a été relaxé au bénéfice du doute.
Le tiktokeur béninois Jérémy Degamer a été libéré ce jeudi 14 août 2025 après son audition devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Sa présentation intervient quelques jours après l’arrestation de Flapacha Premier, le 8 août 2025, à la suite d’un signalement du réseau social TikTok. Encouragé par une vidéo de l’influenceur Alain Kenneth, qui affirmait qu’il était en cavale et qu’il était le seul à pouvoir innocenter Flapacha, Jérémy s’est finalement rendu aux autorités.
Dans la nuit suivant cette déclaration, Jérémy Degamer a publié une vidéo dans laquelle il assure aller bien, réfute toute violence subie et admet que l’affaire relevait d’un “buzz” pour accroître leur audience.
« Ce que moi et Flapacha on a fait, c’est du buzz, ce n’est pas sérieux, c’est de l’amusement pour gagner des abonnés », a-t-il déclaré, appelant à “laisser Flapacha tranquille”. Il s’est ensuite présenté, le dimanche 10 août 2025, au Centre national d’investigation numérique (CNIN) pour répondre aux accusations. C’est ainsi qu’il sera placé en garde à vue et présenté à la Criet.
Une mise en scène aux lourdes conséquences
Selon l’enquête, les deux tiktokeurs ont orchestré une fausse scène d’enlèvement et de violences, suivie d’appels à contributions lors de diffusions en direct, prétendument pour soutenir Jérémy.
Plusieurs heures après leurs auditions, le parquet spécial a décidé de placer Flapacha sous mandat de dépôt. Des analyses de son téléphone auraient révélé des activités liées à la cybercriminalité.
Les deux hommes devront répondre devant la justice des faits d’“escroquerie via internet”. Poursuivi pour “escroquerie via internet” aux côtés de son confrère Flapacha Premier, il comparaitra libre lors du procès fixé au 20 octobre 2025.
Le CNIN rappelle que les créateurs de contenus sont pénalement responsables de leurs publications et invite la population à se méfier des appels de fonds dont elle ignore les véritables intentions.
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