Africa-Press – Benin. Le Professeur Dodji Amouzouvi alias Baba Avimadjènon organise depuis le jeudi 18 décembre 2025, dans son sanctuaire sis à Adjagbo Adjahoué, dans la Commune d’Abomey-Calavi, des cérémonies annuelles dites ‘’Houétanou’’. Occasion exceptionnelle pour le dignitaire de célébrer les déités et de prier pour le chef de l’Etat et la Nation toute entière.
Mobilisés autour de Baba Avimadjènon, les prêtes et prêtresses des divinités honore les déités pour le rôle combien important que le Vodun joue dans la vie des citoyens béninois depuis le jeudi 18 décembre 2025. En effet, prévu pour se tenir du 18 au 22 décembre 2025, les cérémonies annuelles dites ‘’Houétanou’’ au sanctuaire du Professeur Dodji Amouzovi alias Baba Avimadjènon sis à Adjagbo Adjahoué, dans la Commune d’Abomey-Calavi, sont consacrées à la glorification du Vodun. Outre la sortie de masques sacrés notamment des Egungun, des Sakpatassi, des Hêviossossi et des Lissassi, une grande prière des dignitaires religieux est dite pour la paix et la sécurité au Bénin pour le président de la République et tous les dirigeants pour faire échec à toute tentative de déstabilisation du pays. Dans leur homélie, les hauts dignitaires du Vodun ont rendu grâce aux déités pour la vie qu’elles ont assuré la vie au Bénin lors des événements du 07 décembre dernier. Selon Baba Avimadjènon, c’est la preuve que le Vodun est la vie, que le Vodun donne la vie, que le Vodun protège la vie. « Pour le remercier, pour les choses passées et les grâce à venir, nous nous sommes réunis et nous avons prié, nous avons chanté pour le Bénin. Nous avons chanté et prié pour le premier des citoyens, le président Talon afin que le Vodun continue de l’inspirer pour qu’il conduise le Bénin à très bon port. Nous avons prié pour que les fils et filles de ce pays s’unissent parce que si vous n’avez pas la paix dans un pays, vous n’avez pas le développement. Et le Vodun est du côté de la paix », a confié Baba Avimadjènon. A la franche de la population qui croirait qu’il s’agit d’un acte politicien Baba Avimadjènon rappelle qu’il s’agit d’une prière pour le pays. « En tant que dignitaire du Vodun, nous ne pouvons pas mieux célébrer notre Vodun dans un pays en guerre, dans un pays qui n’a pas la paix. Nous sommes donc là pour accompagner le pays, pour accompagner les dirigeants car c’est avec eux que nous devons assurer cette paix en vue du développement de notre pays », a précisé le Professeur Dodji Amouzovi. Pour conclure, il rappelle aux fils et aux filles du pays que la violence ne règle aucun problème et que c’est dans le dialogue que les problèmes seront réglés.
Le message fort de Suzanne Céleste Délauney
Pour Suzanne Céleste Délauney, membre du Comité national des rites Vodun, ce fut un grand moment. « Je crois que lorsqu’on est ensemble dans une démarche, je crois que les mots ne sont plus nécessaires. Mais l’énergie et le cœur qui portent ce message suffisent. Moi, ce que j’ai à dire, c’est que le Bénin a donné un exemple, un exemple de développement, un exemple de vivre ensemble, un exemple de lien et de lien entre les différentes religions et différentes cultures. Je crois que ce coup d’Etat manqué est un message pour dire que le Bénin ne peut plus retourner à il y a 50 ans. Je ne sais pas si vous vous rappelez, le Tofa avait annoncé que le Bénin aurait traversé des zones de turbulence. Les rituels ont été faits. Cela signifie quoi? Lorsque les rituels sont faits, ça veut dire que l’impact que ceux qui ont fomenté le coup d’Etat espéraient, escomptaient il a été déjoué par la puissance de nos Vodun », a affirmé Suzanne Céleste Délauney. En terme de message, elle demande la lumière pour le Bénin, « pas seulement pour cette année, mais pour les sept, dix, vingt, cinquante années à venir. Parce que je crois que du chaos, il n’en est pas grand-chose. Et sur le chaos, on ne peut pas construire. Et je crois que le Bénin a donné cet exemple, comme je disais, de dignité, de fierté et de respect. Et donc, je dirais, paix, bénédiction, lumière sur tout le peuple béninois pour les générations futures, et pour les temps immémoriaux ».
Odi I. Aïtchédji
