Africa-Press – Benin. Le coordonnateur national du mouvement OB26, Hosée Houngnibo, a comparu ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), après avoir manqué l’audience précédente.
Il est poursuivi pour « dénonciation calomnieuse et harcèlement par le biais d’une communication électronique », à la suite de déclarations relayées dans la presse à propos de ses conditions de détention.
Proche d’Olivier Boko, Hosée Houngnibo avait été précédemment condamné à 5 millions de FCFA pour harcèlement électronique à l’encontre du régime du président Patrice Talon. Dans cette nouvelle procédure, il est accusé d’avoir livré à deux organes de presse des informations qualifiées de calomnieuses à l’encontre du régisseur de la maison d’arrêt où il avait été incarcéré.
Selon l’accusation, ces déclarations évoquaient de prétendues maltraitances et des conditions de détention inhumaines, des allégations que le régisseur juge infondées et préjudiciables à ses fonctions, et pour lesquelles il a saisi la justice.
Fait marquant de l’audience: l’absence du régisseur plaignant, pourtant au cœur de l’affaire. Cette absence a été soulignée par le ministère public, qui estime que sa comparution est essentielle pour éclairer la Cour sur les motifs de la plainte.
La mise en liberté provisoire rejetée
La défense, menée par Me Assouma, a plaidé pour la remise en liberté provisoire de son client, dénonçant une arrestation immédiate et brutale de ce dernier à la sortie même de prison, suite à sa précédente libération. Les avocats ont soutenu que:
« Les faits ne sont pas suffisamment établis pour justifier sa détention. Hosée Houngnibo n’a pas publié ces informations. Ce sont deux médias indépendants qui les ont relayées. Il n’est pas l’auteur des publications incriminées. »
Ils ont également garanti la présence de leur client aux futures audiences, plaidant l’inutilité d’un maintien en détention.
Mais le substitut du procureur spécial a rejeté ces arguments, estimant que les faits sont graves et nécessitent une détention préventive. La Cour a ainsi décidé de rejeter la demande de mise en liberté provisoire.
Le verdict sur cette demande sera délibéré en octobre prochain, à une date à laquelle le régisseur plaignant est convoqué pour comparution. Cette audience s’annonce décisive pour la suite du dossier.
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