Cyberharcèlement et Escroquerie Numérique en Justice

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Cyberharcèlement et Escroquerie Numérique en Justice
Cyberharcèlement et Escroquerie Numérique en Justice

Africa-Press – Benin. Un jeune homme, se présentant comme slameur et écrivain, a comparu ce lundi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est poursuivi pour des faits présumés de harcèlement par voie électronique et d’escroquerie via internet, après la diffusion de vidéos intimes d’une jeune femme.

À l’ouverture du procès, le mis en cause a contesté les accusations. Il affirme avoir reçu les vidéos de manière volontaire de la part de la plaignante, qu’il décrit comme une proche, avec qui il entretenait des relations amicales. Selon ses déclarations rapportées par Banouto, la jeune femme l’aurait sollicité pour des mises en relation avec certaines de ses connaissances influentes. Il soutient avoir partagé les vidéos dans ce contexte, pour « convaincre » certains contacts.

Cependant, les données extraites de son téléphone ont révélé des éléments plus compromettants. Le ministère public l’accuse d’avoir utilisé les images pour organiser des services tarifés à caractère sexuel à l’intention de tiers. Une conversation interceptée montre le prévenu demandant à un contact s’il pouvait utiliser une adresse au Luxembourg ou en France pour récupérer 250 euros. Il s’agirait, selon le mis en cause, d’un paiement pour des prestations intellectuelles.

La Cour a également évoqué une précédente affaire de diffamation impliquant une personnalité politique. Le prévenu est accusé d’avoir tenu des propos diffamatoires à l’encontre du ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané. À la barre, il a justifié ses écrits comme des revendications artistiques en faveur du développement de sa commune d’origine, Djougou, dont il partage les origines avec le ministre. La juridiction spéciale lui a rappelé que cette justification ne saurait éluder le caractère potentiellement injurieux de ses publications.

Le dossier a été renvoyé au 13 octobre 2025, en attendant la comparution de la victime présumée.

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