Africa-Press – Benin. Le procès de deux présumés cybercriminels a commencé mardi dernier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Les prévenus sont accusés d’escroquerie via internet. L’un se présente comme un « roi de Dahomey », l’autre possède plusieurs cartes SIM étrangères.
L’accusation soutient que le premier mis en cause, se déclarant bokonon (chef spirituel) à Abomey, se fait passer pour le roi de Dahomey pour tromper ses victimes. Il proposerait des portefeuilles magiques ou des dons fictifs.
Sous le nom supposé de « Mohamed Ebomaf », il se présente aussi à ses victimes comme un jeune entrepreneur nigérien résidant en Chine. Des extraits de son téléphone, présentés à la Cour, montrent que ces promesses sont frauduleuses.
Le second prévenu est poursuivi pour avoir détenu plusieurs cartes SIM enregistrées à l’étranger (codes 225, 226, 795 et 176). Ces instruments, selon l’accusation, serviraient aussi à perpétrer des arnaques en ligne, notamment sous couvert de dons fictifs.
Convoqués devant le juge, les deux accusés ont plaidé non coupable. Ils ont assuré que les éléments de preuve relevés dans leurs téléphones proviennent d’appareils acquis d’occasion, « dans le noir », sans pouvoir identifier les vendeurs. La Cour leur a demandé de fournir les noms de ces vendeurs pour vérification, ce qu’aucun des deux n’a pu faire pour l’heure.
Le procès a été renvoyé au 9 décembre 2025 pour les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats.
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