Africa-Press – Benin. À seulement 18 ans, Germain Ford Tohouenou est devenu le premier du Baccalauréat 2025 au Bénin. Dans une interview exclusive, le jeune prodige révèle les clés de sa réussite et dévoile ses ambitions futuristes dans la robotique et l’automatisation.
La discipline, la méthode et une vision claire. Voilà les ingrédients qui ont permis à Germain Ford Tohouenou, élève de série C, de s’imposer comme le lauréat national du Bac 2025.
Le jeune homme s’est illustré par une rigueur sans faille, amorcée dès la fin de sa classe de première. “Je préparais déjà les chapitres de terminale pendant les vacances. J’ai pris de l’avance et je me suis mis sérieusement au travail, surtout en PCT”, explique-t-il d’un ton posé.
Sans répétiteur, Germain s’est appuyé sur une organisation millimétrée de son temps, allant jusqu’à programmer chaque journée de la semaine, y compris les dimanches.
“Même en cas d’imprévu, je trouve toujours un créneau pour chaque matière”, dit-il. Entre les réveils à 5h du matin et les couchers tardifs jusqu’à 00 heure, le jeune homme a maintenu un rythme soutenu, équilibré par de courtes pauses familiales.
Son environnement familial modeste n’a nullement freiné son élan. Fils d’un enseignant muté dans une autre ville et d’une vendeuse, Germain a grandi dans un foyer sans électricité, sans télévision, et sans téléphone personnel.
« Pour ce qui concerne des loisirs, je n’ai pas de loisirs en tant que tel. Vu qu’on n’a pas d’électricité dans notre maison, donc il n’y a pas la télé. Le téléphone, c’est le téléphone de maman qui est là »,
Son temps libre, il le consacre à discuter avec ses proches ou à rendre service à sa mère dans les tâches ménagères.
Un prodige en quête de haute technologie
Premier dans sa classe depuis l’école primaire, Germain confie cependant que le 13/20 obtenu en français au Bac l’a surpris. “Je m’attendais à mieux. Mais bon, c’est comme ça, ce n’est pas un problème. Toutes les matières comptent pour moi.”
Avec une moyenne exceptionnelle et un esprit tourné vers l’innovation, il envisage une carrière en automatisme et robotique.
“C’est une filière d’avenir, l’une des plus demandées. Elle répond à mes aspirations.”
Conscient de l’absence de formation dédiée au Bénin, il vise l’international comme les États-Unis, l’Angleterre, la Chine… Son ambition est de concevoir des systèmes automatisés et des robots capables d’intervenir dans la médecine, la construction ou encore la défense.
Déjà engagé dans des démarches avec son père, Germain Tohouénou rêve de révolutionner le monde à coups de capteurs, de codages et d’intelligence artificielle.
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