Africa-Press – Benin. L’ouragan Melissa a été élevé le 27 octobre à la catégorie maximale dans les Caraïbes, menaçant notamment la Jamaïque, Haïti ainsi que la République dominicaine de « vents destructeurs » et d' »inondations catastrophiques » dans les 48 heures à venir.
« Melissa est maintenant un ouragan de catégorie 5. Les vents destructeurs, les marées de tempête et des inondations catastrophiques s’aggraveront progressivement en Jamaïque tout au long de la journée et jusqu’à ce soir », a indiqué lundi sur son site internet le Centre national américain des ouragans (NHC). L’épicentre de l’ouragan « devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque ce soir et mardi, traverser le sud-est de Cuba mardi soir, et se diriger vers le sud-est des Bahamas mercredi », a estimé le NHC, basé à Miami aux Etats-Unis.
Melissa a déjà fait quatre morts au cours de la semaine: trois en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est en outre porté disparu. Le NHC a fait état de vents allant jusqu’à 260 kilomètres par heure et de vagues « hautes et destructrices ». La vitesse relativement faible de l’ouragan, d’environ 6 km/h, préoccupe les experts, car les pluies et glissements de terrain qu’il provoque risquent de durer plus longtemps. « Des inondations éclair catastrophiques et de nombreux glissements de terrain sont probables », a estimé le NHC.
Les habitants des zones touchées « devront rester à l’abri chez eux pour jusqu’à deux ou trois jours, voire davantage pour les populations qui seraient isolées par les inondations catastrophiques », avait auparavant souligné, lors d’un bulletin vidéo, le directeur adjoint du NHC, Jamie Rhome. Il avait prévenu que les conditions en Jamaïque allaient « se détériorer très, très rapidement dans les prochaines heures ».
Béryl en 2024
Melissa pourrait provoquer des précipitations allant jusqu’à un mètre dans certaines régions de la Jamaïque et de l’île d’Hispaniola où se trouve Haïti et la République dominicaine.
« L’eau a envahi plus de la moitié de la maison », a témoigné auprès de l’AFP Angelita Francisco, femme au foyer de 66 ans habitant à Saint-Domingue, la capitale dominicaine. « On se sent impuissants, sans rien pouvoir faire, à part fuir en laissant tout », a-t-elle ajouté, secouée par des sanglots. Neuf des 31 provinces du pays sont en vigilance rouge pour des risques d’inondations subites, de crues et de glissements de terrain. En Haïti, « d’importants dégâts matériels et l’isolement des populations est probable », a expliqué lundi le NHC, évoquant aussi le risque de conséquences majeures sur l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.
Melissa se trouvait lundi à 9h00 GMT à environ 205 kilomètres au sud de Kingston, la capitale jamaïcaine, et à 505 kilomètres au sud-ouest de Guantanamo, à Cuba. L’aéroport international Norman Manley, qui dessert Kingston, a annoncé sa fermeture samedi soir. Les ports maritimes étaient également fermés.
Le dernier ouragan majeur à avoir touché la Jamaïque était Béryl, en juillet 2024. Anormalement puissant pour cette période de l’année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts sur l’île. Melissa est la 13e tempête tropicale de la saison dans l’Atlantique, qui s’étend de début juin à fin novembre.
Le réchauffement de la surface des océans augmente l’intensité des cyclones, ouragans ou typhons, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, mais pas leur nombre total, selon les experts du changement climatique.
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