Africa-Press – Burkina Faso. Une conférence d’impact sur l’intelligence artificielle s’est tenue ce vendredi 12 décembre 2025 à Ouagadougou, au sein de l’École supérieure de commerce et d’informatique de gestion (ESCO-IGES). L’évènement a réuni étudiants et experts autour des enjeux, opportunités et défis liés à l’IA.
Organisée dans le cadre des initiatives de l’institution pour préparer ses étudiants aux transformations du 21e siècle, cette conférence a permis d’aborder l’intelligence artificielle sous un angle pratique et éthique. L’objectif était de donner aux étudiants les outils nécessaires pour comprendre, maîtriser et utiliser l’IA dans le cadre de leurs études, mais également dans leur futur environnement professionnel.
Le directeur général de l’ESCO-IGES, Dr Jean-Baptiste Zoungrana, a salué la mobilisation des participants et rappelé la mission de l’institution depuis sa création en 1999: « Former des jeunes compétents, responsables, curieux et capables d’agir pour transformer positivement leur société. »
Pour le directeur général, l’intelligence artificielle n’est plus une notion abstraite ou réservée aux grandes puissances technologiques: « Elle est déjà dans nos maisons, dans nos téléphones, dans nos entreprises et même dans nos salles de classe. Elle transforme les métiers, crée de nouvelles compétences et bouscule nos façons d’enseigner, d’apprendre et de travailler. »
Il a souligné le besoin urgent pour le Burkina Faso et l’Afrique de former une génération capable de maîtriser ces technologies pour le bien commun: « Comment faire de l’intelligence artificielle un outil au service de l’éducation et de la recherche? Comment permettre à nos enseignants de mieux transmettre le savoir et à nos étudiants de l’intégrer pour renforcer leur créativité et leur sens critique? »
Dr Jean-Baptiste Zoungrana a expliqué que les conférences d’impact sont conçues pour permettre aux étudiants d’élever le niveau « taxonomique » de leurs connaissances et compétences: « Ce sont des conférences sur des thèmes pointus, animées par des experts, pour permettre aux étudiants de mieux s’approprier les sujets et d’anticiper les défis dans leurs domaines d’études et dans le monde du travail. »
Il a insisté sur l’importance d’un usage éthique de l’intelligence artificielle: « Autant elle peut permettre de faire beaucoup de choses très bien, autant elle peut être utilisée de manière non éthique. Une fois qu’on connaît les enjeux, on peut prendre les dispositions nécessaires pour l’utiliser de façon responsable », dit-il.
Eben Ezer Rakiswendé Kyemtore, expert en intelligence artificielle, a rappelé l’importance de ces compétences dans le monde académique et professionnel: « Les structures ont besoin de jeunes capables de partir rapidement dans leurs tâches et de produire efficacement. L’IA est une compétence incontournable pour rester compétitif. »
Pour lui, l’intelligence artificielle doit être perçue comme un outil complémentaire: « Ce n’est pas l’IA qui fera le travail à leur place, mais elle accompagne les étudiants pour améliorer leurs mémoires, articles et projets de recherche. »
Il a ajouté que la conférence visait à doter les participants de compétences concrètes et applicables: « À la fin de cette conférence, les étudiants devront être capables d’utiliser les outils de l’IA de manière efficace et réfléchie. »
Parmi les participants, les étudiants ont montré un grand intérêt pour le sujet tout en exprimant certaines inquiétudes face aux dangers potentiels de l’IA. Ibrahim Ira, étudiant en troisième année de sciences de gestion, confie: « L’IA est devenue un outil incontournable dans l’éducation. Nous espérons toucher du doigt les défis, les enjeux et apprendre à l’utiliser de manière saine. » Et de renchérir: « C’est un outil à double tranchant. Il y a des menaces, mais cette conférence nous aidera à lever nos doutes et à nous protéger des mauvais usages. »
Pour le directeur général, cette conférence marque une étape importante dans la stratégie de l’ESCO-IGES: préparer les étudiants à un environnement où l’intelligence artificielle transforme tous les secteurs. « Nous voulons former des acteurs éclairés, capables de comprendre leur époque et de contribuer au développement de leur société », a-t-il conclu.
En mettant l’accent sur la maîtrise technique, l’éthique et la créativité, l’ESCO-IGES affirme son rôle d’acteur clé dans la préparation des jeunes Burkinabè aux défis technologiques et professionnels du XXIe siècle.
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