Africa-Press – Burkina Faso. La 4e édition des Doctoriales se tient du 11 au 13 juin 2025 au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Le top de départ des activités a été donné ce mercredi 11 juin 2025, au cours d’une cérémonie officielle. Des conférences et des communications vont rythmer cet événement scientifique qui se tient autour du thème « Recherche scientifique en temps de crise: enjeux et perspectives ». Ce sont au total 380 communications de doctorants qui ont été retenues et qui seront présentées devant des jurys, et les plus méritants seront primés.
Les doctoriales constituent un des événements scientifiques majeurs de l’université Joseph Ki-Zerbo. Depuis quatre années maintenant, ce rendez-vous de chercheurs et de doctorants suscite de plus en plus l’engouement au sein du monde de la recherche, et cela pour plusieurs raisons. Il offre une visibilité aux travaux menés au sein des écoles doctorales, permet aux doctorants de présenter leurs recherches, d’échanger avec leurs pairs et d’affiner leurs méthodologies, et offre un cadre privilégié de collaboration qui favorise la naissance de projets transversaux entre enseignants-chercheurs et chercheurs, souligne Pr Balé Bayala, président du collège des écoles doctorales de l’UJKZ.
Il faut noter que l’UJKZ compte 4 écoles doctorales qui totalisent plus de 2 000 doctorants. Chaque année, ces écoles doctorales contribuent à plus de 170 soutenances et 200 publications scientifiques. Pour la présente édition des Doctoriales, ce sont au total 604 doctorants qui ont soumis leurs propositions de communications et 380 d’entre eux ont été retenus, soit 95 communications par école doctorale. Leurs communications, qui seront orales ou sous forme de posters, seront soumises à l’appréciation de jurys constitués de professeurs titulaires et de maîtres assistants. Celles qui accrocheront l’attention des jurés se verront primées.
Les réflexions se mèneront autour de quatre axes que sont l’agriculture durable, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; la santé humaine et animale ; l’environnement, les ressources naturelles, les énergies renouvelables et le changement climatique ; la gouvernance et la société, l’éducation et la formation, les pratiques socioculturelles et artistiques. Il est prévue une conférence inaugurale sur le thème des doctoriales et deux conférences thématiques portant sur « L’intelligence artificielle: enjeu pour la recherche scientifique et le développement » et « L’enseignement supérieur et la recherche scientifique au cœur du développement durable en Afrique ».
La 4e édition des Doctoriales se tient sous le thème « Recherche scientifique en temps de crise: enjeux et perspectives ». Pour le président du comité scientifique, Pr Magloire Somé, les crises constituent pour le monde de la recherche des moments de profonds questionnements en raison des mutations rapides de la société, qui complexifient l’objet d’étude et les conditions de recherche. Le chercheur est de ce fait, souligne-t-il, interpellé sur son devoir de trouver des solutions.
« Les doctoriales de cette année se posent donc comme un cadre propice à un tel exercice qui confronte le chercheur à lui-même et à sa société… » Il est du devoir des chercheurs de nos nations de travailler à répondre aux préoccupations de nos populations pour justifier de leur utilité pour la société et de l’importance des structures de recherche dans nos pays », explique-t-il.
Pr Magloire Somé a laissé entendre que les résultats des réflexions qui seront menées au cours des doctoriales vont permettre d’éclairer davantage la société sur les pistes de la résolution des multiples crises auxquelles nous sommes confrontés et aider le chercheur à mieux se projeter dans le temps et dans l’espace avec son objet d’étude.
En sa qualité de parrain de l’activité, Dr Paco Sérémé, président de l’Académie nationale des sciences et des lettres (ANSAL/BF) a invité ses filleuls à profiter pleinement de ce cadre d’apprentissage et de construction scientifique qu’offrent les doctoriales, pour approfondir leurs connaissances et aptitudes en matière de recherche. « La recherche en temps de crise est certes ardue, laborieuse. Cependant, au lieu de céder au découragement ou à la facilité, vous devez saisir cette situation comme une opportunité qui ouvre à de nouvelles pistes de recherche à travers de nouveaux objets et de situations de recherche. Je vous invite à faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour vous adapter au nouveau contexte de la crise et vous montrer capables de relever les défis qui se présentent à vous. Les enjeux et les perspectives de la recherche scientifique burkinabè se trouvent en partie dans vos mains, vous êtes l’avenir de la recherche dans notre pays. Pour cela, vous devez être engagés et tenaces », les a-t-il exhortés.
Il faut noter que pour cette édition, l’on enregistre la participation de doctorants et chercheurs venus du Mali, du Bénin, du Niger et de Madagascar.
Armelle Ouédraogo
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