Ministère de l’Enseignement supérieur : Le cas des étudiants déplacés internes au cœur du premier CASEM de l’année 2023

Ministère de l'Enseignement supérieur : Le cas des étudiants déplacés internes au cœur du premier CASEM de l'année 2023
Ministère de l'Enseignement supérieur : Le cas des étudiants déplacés internes au cœur du premier CASEM de l'année 2023

Africa-Press – Burkina Faso. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation tient son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) ce jeudi 30 mars 2023 à l’université Joseph Ki-Zerbo. L’ordre du jour de cette rencontre consistera dans un premier temps à faire le bilan de l’année écoulée. Par la suite, les difficultés qui ont entaché le bon déroulement des activités de l’année précédente seront relevées. Enfin, les acteurs de l’enseignement supérieur feront des suggestions pour que 2023 soit une année beaucoup plus réussie.

90,34%. Tel est le taux de réalisation des activités programmées en 2022, en dépit du contexte sécuritaire critique dont les affres ont sévèrement touché le secteur de l’enseignement supérieur. Selon le ministre Aldjima Thiombiano, plusieurs acquis ont été engrangés, comparativement à l’année 2021 qui affichait un pourcentage de 89,35%. On note parmi ces défis relevés, « l’achèvement du bâtiment pédagogique du centre universitaire de Gaoua, du rez-de-chaussée de la bibliothèque et des deux amphithéâtres jumelés de 500 et 300 places à l’université Norbert Zongo ; l’octroi de 300 bourses d’excellence aux doctorants pour le renforcement du vivier enseignant ; l’acquisition de 11 000 ordinateurs au profit des étudiants. »

Pour des résultats beaucoup plus probants en cette année 2023, le ministère a décidé de se pencher sur la question des étudiants déplacés internes et le thème retenu à cette occasion est : « L’enseignement supérieur et la recherche face aux défis humanitaires au Burkina Faso : quelles réponses pour les étudiants(es) déplacés (es) internes (EDI) ». Selon le ministre Aldjima Thiombiano, le choix de ce thème n’est pas fortuit car les universités et centres de recherches sont de plus en plus affectés par la question sécuritaire. « Certaines universités ont du mal à pouvoir fonctionner sur leurs sites. Le gouvernement est en train de prendre des mesures pour accompagner ces universités à dérouler convenablement leurs activités. Il y a par ailleurs plusieurs étudiants parmi les déplacés internes et ces étudiants se retrouvent dans des situations extrêmement difficiles parce que leurs localités sont situées dans des zones à forts défis sécuritaires. Soit ces étudiants ont complètement perdu leurs parents et sont sans repères. Soit ils ont toujours leurs parents, mais les canaux de communication avec eux n’existent plus. Du coup, ils se retrouvent confinés dans des localités où à la base ils étaient venus étudier. Les échanges permettront donc de dégager des stratégies pour pouvoir accompagner ces étudiants » a-t-il laissé entendre.

Un autre défi à relever tient en la connectivité des universités. « C’est un impératif pour nos universités et surtout pour le système Licence-master-doctorat dans lequel nous sommes et qui requiert que l’étudiant puisse consacrer un temps important à la recherche documentaire. Le gouvernement, avec l’accompagnement de la Banque mondiale, a initié un grand projet de connectivité au niveau de toutes les universités. Cela se fera dans un premier temps avec la fibre optique. A ce propos, nous sommes déjà à plus de 90% des sites qui sont interconnectés. Le second volet consiste à déployer les équipements nécessaires pour rendre cette connectivité opérationnelle. Conformément au cahier de charges, cette connectivité devrait être opérationnelle dans six mois », dira-t-il pour conclure.

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