Prévention et gestion des conflits : L’association IQRA outille les responsables de ses cadres de dialogue

Prévention et gestion des conflits : L’association IQRA outille les responsables de ses cadres de dialogue
Prévention et gestion des conflits : L’association IQRA outille les responsables de ses cadres de dialogue

Africa-PressBurkina Faso. Dans le cadre de sa mission dans la mise en œuvre du projet « Dialogue et changement social », l’association IQRA (qui signifie lire en langue arabe) tient du 9 au 10 avril 2021 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des responsables de ses cadres de dialogue et cohésion sociale. Le but est de mieux outiller ces responsables de sorte qu’ils puissent programmer des activités allant dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits. L’ouverture a eu lieu, le vendredi 9 avril 2021, en présence du représentant de la directrice pays de Diakonia, Alexandre Ouédraogo.

L’association IQRA œuvre dans la promotion de l’éducation en faveur des couches défavorisées de la population, en particulier les apprenants des foyers coraniques, les enfants en situation de rue et les femmes. Elle participe de ce fait, depuis 2018 avec un consortium d’ONG, à la mise en œuvre du « projet d’amélioration de l’inclusion sociale des apprenants des foyers coraniques par l’éducation et le dialogue, en abrégé ‘’Dialogue et changement social’’ ».

Financé par l’Union européenne, et avec pour partenaire technique l’ONG Diakonia, ce projet a pour objectif de contribuer, à travers l’éducation, à l’amélioration des conditions de vie sociale et économique des jeunes filles et garçons en vue de réduire les risques de radicalisation au Burkina Faso.

Selon la coordinatrice d’IQRA, Hawa Guira/Bissiri, la mission de l’association dans la mise en œuvre du projet consistait à créer des instances de dialogue fonctionnelles qui participent à la sensibilisation des communautés et au suivi de l’éducation. Ce qui a été fait. Un cadre de dialogue et de cohésion sociale a été mis en place par l’association dans les quatre régions couvertes par le projet, à savoir la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, le Nord et le Sahel. Ces cadres répondent à la question de la mobilisation des communautés dans la mise en œuvre dudit projet. D’où l’initiative de cet atelier en faveur des responsables de ces cadres de dialogue.

A en croire la coordinatrice, il leur permettra non seulement un renforcement de capacités en matière de prévention des conflits, mais aussi sera une opportunité pour eux de faire le bilan de leur plan d’action et un partage d’expériences. « Ces cadres sont constitués de différentes composantes de la communauté pour mener la réflexion sur l’inclusion de ces personnes marginalisées que sont les talibés. Ils mènent aussi des activités de sensibilisation de la communauté », a déclaré Hawa Guira/Bissiri. Elle précise que l’association mène aussi des activités génératrices de revenus (AGR) en vue d’accroitre la résilience de ces communautés.

Il s’agira donc pour les participants, au cours de ces 48 heures, de présenter le bilan des activités des différents cadres ; de clarifier les différents concepts clés de conflits, de paix ; d’identifier et analyser des facteurs entravant la cohésion sociale ainsi que les valeurs communes nécessaires au vivre-ensemble.

Des cadres de dialogue à encourager

Selon le représentant de la directrice pays de Diakonia, Alexandre Ouédraogo, ces cadres de dialogue sont à encourager en ce sens qu’ils constituent des actions concrètes sur le terrain favorisant l’inclusion des personnes défavorisés. « Cet atelier est très important, car qu’il permettra à ces personnes qui sont déjà sur le terrain de mieux orienter leurs actions pour un meilleur impact sur le terrain », a-t-il souligné. Pour lui, ce projet demande l’implication de tout le monde vu qu’il défend une cause nationale.

Quant au choix des quatre régions, cela se justifie par le fait que ces dernières ont beaucoup abrité les foyers coraniques ces dernières années. Ainsi, il fallait partir de là pour avoir un impact important à travers la mise en place des AGR qui permettront aux foyers coraniques d’avoir de la compétence, la qualification professionnelle afin d’être autonomes dans les jours à venir. Pour l’occasion, il a invité les participants à de fructueux échanges pour l’atteinte des objectifs du présent projet qui, au-delà de ses attentes, doit servir à toutes les communautés à la base qui connaissent aujourd’hui des mouvements qui se voient à travers les médias.

Judith SANOU

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