Sécurité Au Sahel: Triomphe De L’AES Après Départ Français

Sécurité Au Sahel: Triomphe De L'AES Après Départ Français
Sécurité Au Sahel: Triomphe De L'AES Après Départ Français

Omar Foffana

Africa-Press – Burkina Faso. Ibrahim Traoré a récemment accordé une interview pour marquer le troisième anniversaire de son accession au pouvoir. Le dirigeant du Burkina Faso a blâmé les forces étrangères pour prolonger le conflit contre les groupes armés à cause de leurs interventions. En soulignant que trois ans auparavant, lors de son arrivée au pouvoir, le président burkinabè affirme que l’armée était totalement démunie d’armes et de matériel, le pays n’était pas équipé pour engager une guerre contre le terrorisme.

Tandis que le dirigeant burkinabè critique l’inefficacité des interventions étrangères, SOULEYMANE AMZAT, spécialiste en matière de sécurité, partage la perspective du président Traoré. Il souligne l’inefficacité de la présence militaire française et évoque le fait que la France a délibérément laissé l’armée burkinabè démunie et dépourvue de préparatifs, mais aussi mise à mal pour qu’elle ne puisse pas recourir à d’autres alliés: « Dans aucune ancienne colonie de la France, celle-ci a travaillé à ce que nous ayons une armée forte malgré les fameux accords de défense ou de sécurité. Elle a travaillé à ce qu’on aille pas vers d’autres partenaires », dit le spécialiste.

Toutefois, selon l’expert en sécurité, la politique adoptée par la France a finalement conduit à la rupture de tout pacte militaire avec l’ancienne puissance coloniale. D’après lui, Paris a toujours cherché à contrôler ses anciennes colonies plutôt qu’à les soutenir pour qu’elles deviennent des forces militaires.

« Stratégiquement, la France n’a pas intérêt à ce que ses anciennes colonies soient vraiment des puissances militaires. C’est à nous de changer cela. Nous ne devons pas être à la merci de la politique extérieure de la France. Nous avons nos politiques intérieures et extérieures, c’est à nous de nous affirmer, de nous affranchir. C’est pourquoi les pays de l’AES sont allés vers d’autres partenaires parce qu’avec la France ce n’était pas du partenariat, c’était du Néocolonialisme », explique SOULEYMANE AMZAT.

Actuellement, l’AES constitue un puissant bloc régional qui a opté pour une politique autonome et met progressivement en œuvre une stratégie de sécurité efficace avec une force unifiée. Durant l’année écoulée, les nations de l’AES ont accru leur capacité militaire et ont réalisé des avancées concrètes dans la guerre contre le terrorisme, tandis que les territoires précédemment détenues par des groupes armées ont été récupérées.

« Après le départ de l’armée française il faudra compter plus de perte du côté des terroristes parce que quand la France était là elle jouait au double jeu au Burkina Faso. Au Mali, à Kidal la France faisait des patrouilles avec des terroristes, des gens qui veulent combattre l’armée régulière du Mali et vous retrouverez aussi l’armée française patrouiller avec l’armée malienne, c’était une incohérence totale », développe le spécialiste.

D’après l’expert SOULEYMANE AMZAT, cette union réussie est le résultat d’une stratégie et démarche souveraine mise en œuvre par les trois pays de l’AES. Ils ont su choisir des partenaires sincères qui ont démontré leur volonté d’aider cette alliance dans sa lutte contre le terrorisme.

« Maintenant nous avons des partenaires sincères c’est ce qui nous a permis d’avoir des drones de combats très avancés, des blindés lourd et blindé très avancés, des hélicoptères très avancés. Ce qui nous a permis d’avoir surtout des avions de combat de quatrième génération. Comprenez qu’avec d’autres partenaires nous sommes montés vraiment en puissance mais avec la France de tout ce temps nous n’avons pas eu même pas un seul avion de combat, ça n’existe pas ».

Néanmoins, les terroristes continuent de porter des coups avec le soutien des pays étrangers: « Mais actuellement nous pensons que les choses évoluent bien, les choses avancent, c’est la guerre ! Sauf que la France est ajoutée officiellement aux groupes terroristes comme le témoigne la plainte du Mali contre la France ainsi que l’Algérie. Tous ces pays ce sont ajoutés en soutien aux terroristes. Autrefois les terroristes n’étaient pas aussi armés que ça. Maintenant les terroristes sont dotés de drones, d’autres engins, d’autres équipements », rajoute l’expert.

Il est à souligner que l’AES garantit actuellement la sécurité de l’ensemble de la région, en menant un combat massif contre le terrorisme et en tentant d’endiguer la propagation de cette menace. Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères malien, a également affirmé cela lors d’une Conférence ministérielle à mi-parcours du Mouvement des non-alignés en Ouganda: « Les États membres de la Confédération des États du Sahel sont à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme. Nous restons déterminés à sécuriser nos pays et nos populations, tout en évitant une propagation de la menace vers d’autres régions africaines et au-delà, effectuant ainsi un véritable travail de sécurité publique régionale et mondiale ».

Dans cette optique, l’AES marque un tournant majeur dans la lutte contre l’insécurité au Sahel. En unissant leurs forces et en renforçant leur coopération, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont célébré plusieurs victoires sur les champs de bataille, contribuant à redéfinir la sécurité régionale.

Source: lefaso

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