Africa-Press – Burkina Faso. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Burkina Faso a organisé une conférence de presse, ce mardi 02 décembre 2025 à Ouagadougou afin d’expliquer ses décisions concernant la tarification, les offres, la transparence, les obligations imposées à l’opérateur dominant, et plus largement la protection des droits des consommateurs.
Les décisions ayant fait l’objet d’explications de la part de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Burkina Faso (ARCEP) à cette conférence de presse concernent notamment la décision n°2023-0024/ARCEP/CR du 13 juin 2023 portant définition des conditions et modalités applicables aux offres permanentes et promotionnelles des opérateurs de téléphonie mobile et les deux mesures adoptées en 2025 en faveur des consommateurs.
Ce sont la décision 2025-020/ARCEP/CR du 09 mai 2025 portant imposition des obligations complémentaires à Orange Burkina Faso SA désigné opérateur dominant sur le marché pertinent de détail des services mobiles nationaux et la décision 2025-027/ARCEP/CR du 25 juin 2025 portant imposition des obligations de non-discriminations à Orange Burkina Faso SA désigné opérateur dominant sur le marché pertinent de détail des services mobiles nationaux.
Le Secrétaire exécutif de l’ARCEP Burkina Faso, Wendlassida Patrice Compaoré, a en effet expliqué qu’en 2023, l’ARCEP a pris une série de mesures visant à assurer plus de transparence, plus d’objectivité, plus d’équité et surtout de rationalité dans la sommation des services de communication électroniques.
Ce sont « la possibilité d’utiliser ses bonus pour appeler ou envoyer des messages vers tout réseau ; le rallongement de la validité du compte principal qui passe de 90 jours à 180 jours à compter de la dernière recharge ; les modalités de décompte et de tarification qui doivent prioriser les comptes bonus d’abord avec la priorité aux comptes ayant le délai de validité le plus court », a-t-il présenté.
A ces mesures, il a ajouté « le respect strict de la durée de validité des offres telle que cela ressort dans l’offre ; la garantie de la récupération dans un délai fixé, des soldes des volumes et de crédits non consommés et arrivés à expiration avec un délai supplémentaire accordé aux clients ; la durée minimum de validité d’un mois garantie pour les forfaits data d’un (1Go) souscrits par les utilisateurs de l’internet mobile ; la soumission des offres à la validation de l’ARCEP avant lancement ; le plafonnement de la différence des tarifs des appels ou SMS entre les réseaux nationaux à la valeur du prix de la terminaison d’appel fixé par l’Autorité de régulation ».
En 2024 tout comme en 2025, Wendlassida Patrice Compaoré a fait comprendre que l’ARCEP a poursuivi dans sa volonté affichée de protéger le consommateur et d’améliorer son niveau de satisfaction bien que les précédentes mesures prises ont été attaquées en justice, sans gain de cause.
Il a ainsi cité plusieurs autres décisions prises à savoir la désignation des opérateurs dominants sur le marché de détail (Orange Burkina Faso S.A, au regard de sa part de marché a été désigné opérateur dominant) ; le renforcement des obligations de transparence et d’objectivité sur les offres de l’opérateur puissant sur le segment du marché de détails mobile ; le renforcement des obligations de non-discrimination vis-à-vis de l’opérateur puissant Orange Burkina Faso S.A ; l’harmonisation des pas de facturation des différents services de communications électroniques (qui a conduit à une révision du pas de décompte passant de 10 Ko à 1 Ko) ; la protection du consommateur relativement à la souscription, au renouvellement de souscription et à la tarification des services à valeur ajoutée.
Des propositions de réformes règlementaires, a également informé le secrétaire exécutif, ont été faites pour un meilleur encadrement des pratiques commerciales des opérateurs en vue d’une protection accrue des utilisateurs des services de communications électroniques.
« Ces décisions ont été prises, non pas pour produire un simple effet d’annonce, mais pour générer un impact réel. Il s’agit de mesures concrètes, objectives et opérationnelles, dont les effets se traduiront directement sur le coût des offres et sur la protection effective des droits des consommateurs. C’est cela, la régulation. C’est cela, notre responsabilité », a fait remarquer Wendlassida Patrice Compaoré.
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