Africa-Press – Burkina Faso. La Brigade Laabal, instrument civique de régulation sociale au service de la Refondation nationale, a récemment mené une opération d’envergure visant à réhabiliter des individus issus du phénomène de la mendicité dans la capitale burkinabè. Ces personnes, appréhendées dans plusieurs carrefours et ronds-points de la ville, participent désormais à des travaux pratiques encadrés par la brigade.
Sous la supervision d’un formateur désigné, ces désormais « ex-mendiants » s’initient à des activités telles que la pose de pavés ou le terrassement. Selon les responsables de la brigade, cette initiative a pour objectif de leur offrir une expérience professionnelle et de les amener vers une autonomie économique. « Ces personnes peuvent devenir demain de véritables manœuvres », a-t-on indiqué, soulignant le caractère expérimental et réhabilitatif du projet.
Cette action s’inscrit dans un contexte où la mendicité, phénomène « bien visible » dans les rues, marchés et lieux de culte, est devenue un véritable enjeu national. Loin d’être un simple appel à l’aide, elle touche l’économie, réduit le potentiel humain et nourrit la petite criminalité, ternissant ainsi l’image du pays.
Les autorités rappellent que la loi burkinabè est claire sur la question: la mendicité habituelle est interdite, de même que l’emploi d’autrui à cette pratique. Il est également prohibé d’exposer ou d’inciter un mineur à mendier. Les contrevenants s’exposent à des sanctions « très sévères », ont prévenu les responsables de la Brigade Laabal.
À travers cette démarche de réinsertion, la brigade entend non seulement lutter contre la mendicité, mais aussi promouvoir un modèle de refondation fondé sur la dignité, le travail et la responsabilité sociale.
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