Centre National des Semences Forestières Élaborent Plan

Centre National des Semences Forestières Élaborent Plan
Centre National des Semences Forestières Élaborent Plan

Africa-Press – Burkina Faso. Dans le but de contribuer à la conservation du couvert végétal, le Centre national des semences forestières (CNSF) veut se doter d’un nouveau plan stratégique 2026-2030 et de son plan d’action, après l’expiration du précédent plan 2020-2024. C’est dans cette optique qu’a lieu ce mardi 15 juillet 2025 un atelier technique de validation de ces deux documents. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par Koudougou Kaboré, chargé d’études au secrétariat général du ministère de l’Environnement, en présence des premiers responsables du CNSF.

Le Burkina Faso consacre des efforts pour renverser la tendance de dégradation de ces ressources à travers la mise en œuvre de projets et programmes de développement et de recherche. Des activités de plantation d’espèces locales sont menées chaque année afin de contribuer à préserver les ressources tout en améliorant les conditions de vie des populations locales. Pour appuyer ces plantations, des structures publiques et privées comme le CNSF s’investissent à rendre disponibles des semences et des plants forestiers.

Pour mener à bien sa mission et contribuer efficacement à l’inversion de la dégradation de l’environnement et à la gestion durable des ressources naturelles et environnementales, le Centre national des semences forestières (CNSF) s’est doté d’un Plan stratégique de recherche (PSR), qui est un document d’orientation de ses activités en matière de recherche sur la période 2020-2024. La mise en œuvre de ce plan stratégique devrait permettre d’apporter une contribution significative en matière de génération de connaissances sur la biologie, les potentialités, les valeurs écologiques, économiques et sociales des ressources forestières.

Arrivé à échéance, le CNSF veut se doter d’un nouveau référentiel pour le quinquennat 2026-2030 pour prendre en compte les nouveaux défis et orientations et aussi apporter des solutions aux insuffisances relevées dans la mise en œuvre du précédent plan.

D’où l’organisation du présent atelier de validation. L’objectif de l’atelier est d’améliorer et de valider le contenu du plan stratégique du CNSF et son plan d’action grâce notamment aux amendements et observations des participants. Les participants à cette activité proviennent essentiellement du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement (MEEA), du ministère de l’Économie et des finances (MEF), du ministère de l’Agriculture et des ressources animales et halieutiques (MARAH) et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) ainsi que des personnes ressources.

Dans son mot d’ouverture, Koudougou Kaboré, chargé d’études au secrétariat général du ministère de l’Environnement, a rappelé qu’au cours de son évolution, le CNSF a joué un rôle déterminant dans la promotion des espèces ligneuses locales, la gestion durable des ressources génétiques forestières, la formation et le transfert de technologies. Et selon lui, le nouveau plan stratégique en cours de validation se veut être un document d’orientation et de plaidoyer dans les domaines de la recherche, de la production et de la promotion des Matériels forestiers de base (MFB) et de reproduction (MFR).

Élaboré de façon participative et inclusive, le nouveau plan stratégique se fixe comme vision: « À l’horizon 2030, le CNSF est un pôle d’excellence en matière de recherche forestière assurant la préservation du patrimoine génétique forestier, pour la résilience des écosystèmes et des communautés ».

Et pour y parvenir, les défis suivants doivent être relevés, selon Koudougou Kaboré. Il s’agit de l’amélioration de la visibilité et de la notoriété du CNSF au plan national et international, du renforcement de la production scientifique et technique et de la vulgarisation des matériels forestiers de reproduction de bonne qualité, de l’opérationnalisation du dispositif règlementaire sur les semences forestières, de l’amélioration du cadre institutionnel et organisationnel du CNSF, de la mobilisation, de la valorisation et de la motivation du personnel du CNSF et de l’amélioration des ressources financières et matérielles du CNSF.

Pour Edith Daboué, directrice générale du Centre national de semences forestières, l’adoption d’un nouveau plan stratégique répond aux exigences du moment. « Le CNSF avait un premier plan stratégique qui couvrait la période allant de 2020 à 2024. C’est vrai que ce plan est arrivé à expiration, mais il faut noter que les priorités en matière de foresterie ont changé. Donc, il était normal que le centre puisse se doter d’un nouveau plan stratégique pour pouvoir répondre aux obligations, à la mission qui lui a été confiée à sa création. Le plan stratégique, c’est pour permettre au CNSF d’accomplir la mission d’amélioration et de conservation durable, aussi bien des forêts que des ressources forestières et également du matériel végétal qui est utilisé pour la reconstitution de ces forêts », a-t-elle expliqué.

Ce nouveau document a permis d’apporter des innovations majeures pour plus d’efficacité, selon Edith Daboué. « Les principales innovations, c’est à deux niveaux. Le premier niveau, c’est d’abord la formulation de la mission. Initialement, la mission qui avait été assignée au CNSF visait principalement à contribuer à la reconstitution du couvert végétal du pays après les sécheresses des années 70. L’actuelle mission met un accent sur l’amélioration et la conservation durable des forêts et également du matériel végétal utilisé pour reconstituer ces forêts. Le second niveau, c’est la vision du CNSF. Initialement, l’accent était mis plutôt sur un centre d’excellence en matière de recherche forestière. Nous avons introduit la notion de pôle d’excellence toujours dans le domaine de la recherche forestière pour donner plus de visibilité à la structure, tout en gardant un lien avec la résilience aussi bien des communautés que des écosystèmes », a-t-elle détaillé.

L’élaboration du Plan stratégique du CNSF et de son Plan d’action a été effective grâce à l’accompagnement financier du Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+) mais aussi à celui technique du ministère en charge de l’environnement.

Pour mémoire, le Centre national de semences forestières a été créé en 1983 à la suite de la sécheresse de 1974, dans le but de contribuer à la lutte contre la désertification et à la reconstitution du couvert végétal en fournissant des semences de qualité sanitaire, physiologique et génétique améliorée, nécessaires pour une bonne reforestation. Établissement public à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT) depuis 2015, il est l’un des premiers centres en Afrique de l’Ouest spécialisé dans la recherche sur les semences forestières dans les zones soudaniennes et sahéliennes.

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