
Africa-Press – Burkina Faso. Le Centre d’excellence en Intelligence Artificielle pour le Développement (CITADEL) vient de recevoir un financement compétitif international d’1 million de dollars canadiens, plaçant le Burkina Faso au même rang que des puissances technologiques et scientifiques africaines comme l’Afrique du Sud, le Kenya ou le Ghana. Cette reconnaissance majeure, octroyée par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), vient couronner trois années d’excellence et d’innovation en intelligence artificielle au service du développement.
Créé il y a trois ans pour combler le fossé entre les avancées technologiques mondiales et les besoins spécifiques des pays en développement, CITADEL s’est imposé comme un acteur incontournable de la recherche et de l’innovation technologique au Burkina Faso, voire en Afrique de l’Ouest, désormais reconnu à l’échelle internationale. Quelques chiffres clés qui illustrent le succès de cette première phase:
– 49 bourses d’excellence de niveau Master octroyées à des étudiants issus d’universités publiques et privées du Burkina Faso.
– 5 bourses doctorales attribuées à des étudiants réalisant leurs travaux de recherche au Burkina Faso.
– 21 master classes/conférences invitées animées par la diaspora scientifique burkinabè, dont 4 interventions bénéficiant d’un financement spécifique pour les billets d’avion.
– 9 anciens fellows de CITADEL actuellement engagés dans des programmes doctoraux au sein de prestigieuses universités en Europe et en Amérique du Nord.
– Cofinancement de 14 séminaires spécialisés en Intelligence Artificielle organisés par des universités publiques, privées et d’autres organismes.
– Reconnaissance scientifique internationale: Grâce à CITADEL, le Burkina Faso a figuré pour la première fois parmi les pays représentés dans des conférences scientifiques internationales majeures en IA ou en Informatique (AAAI’23 aux USA, SANER’25 au Canada) en plus d’une vingtaine d’articles scientifiques déjà publiés dans des revues et conférences avec comités de relecture (AMCAI, AIAI’24, AIAI’25, IADIS’24, etc.),
– Développement et intégration de modèles IA locaux, notamment , la traduction automatique et la synthèse vocale pour les langues locales (par exemple Mooré ↔ Français), la détection automatique d’accidents de circulation avec système d’alerte en temps réel, chatbot juridique, systeme de generation d’histoire droles tenant compte de la culture du Burkina Faso, etc.
– Création de ressources et bases de données locales, incluant des ensembles annotés d’images et des corpus de données linguistiques pour les langues locales et servant à placer le Burkina Faso sur la carte technologique et scientifique mondiale.
Une vision ambitieuse pour le Burkina Faso
La vision de CITADEL, « From Talent Creation to Innovation Implementation in Responsible AI Through Collaboration » (De la création de talents à l’implémentation d’innovations en IA responsable par la collaboration), reflète l’ambition du centre de transformer le paysage technologique burkinabè et africain. Alors que l’Intelligence Artificielle reste largement dominée par les perspectives des universités des pays développés et des géants de l’industrie numérique, CITADEL œuvre pour démontrer le potentiel de l’IA à répondre aux défis spécifiques des pays les moins avancés.
Dans le cadre de l’annonce du financement international d’1 million de dollars octroyé à CITADEL, nos journalistes ont eu l’opportunité d’interviewer le premier responsable de l’Université Virtuelle du Burkina Faso qui héberge ce centre d’excellence burkinabè en intelligence artificielle. Voici les échanges qui permettent de mieux comprendre le bilan des trois premières années de CITADEL et ses perspectives d’avenir pour l’intelligence artificielle au Burkina Faso.
Journaliste: Parlez-nous de CITADEL, qu’est-ce que c’est ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Lancé en 2021, CITADEL, ou Centre d’Excellence Interdisciplinaire en Intelligence Artificielle pour le Développement, est une initiative stratégique portée par l’Université Virtuelle du Burkina Faso (UVBF). Il est coordonné par des chercheurs burkinabè travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle. Le centre a été sélectionné dans le cadre d’un appel à projets très sélectif lancé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) du Canada et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida), dans le cadre du programme AI4D Africa (Intelligence Artificielle pour le Développement).
En effet le centre avait déjà en 2021 obtenu un financement de 1 057 100 dollars canadiens, pour une durée initiale de trois ans. Sur des dizaines de candidatures provenant de toute l’Afrique, le Burkina Faso était le seul pays francophone a avoir été retenu, ce qui témoigne de la pertinence scientifique et sociétale du projet, ainsi que de la notoriété scientifique internationale de son équipe de recherche.
CITADEL vise à utiliser l’IA comme levier de développement inclusif et durable, en formant une nouvelle génération d’experts africains, en développant des solutions concrètes à des problèmes locaux (santé, agriculture, sécurité, gouvernance, langues locales), et en construisant un écosystème de recherche et d’innovation robuste et ancré dans le contexte africain. Le projet est officiellement présenté sur le site de www.ai4d.ai.
Journaliste: Pouvez-vous nous rappeler les ambitions initiales du projet CITADEL et les résultats engrangés au cours de ces trois années ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Le projet CITADEL visait à répondre aux besoins spécifiques du Burkina Faso et de l’Afrique francophone en intelligence artificielle. Ses objectifs étaient de développer des infrastructures de recherche interdisciplinaires, promouvoir une IA responsable, établir des collaborations locales et internationales, former des talents locaux capables de créer des solutions d’IA pour résoudre des défis locaux concrets et promouvoir une recherche scientifique de haut niveau. Les travaux du centre CITADEL se focalisent sur 6 axes de recherche thématiques qui sont entre autres: la santé, l’agriculture et le Pastoralisme, la préservation des langues et patrimoines culturels, la Sécurité de biens et des personnes, la Sécurité et la FinTech.
Les résultats de CITADEL après trois années sont tout simplement remarquables, tant en matière de structuration d’un écosystème local de l’IA qu’en termes de production scientifique, de renforcement de capacités, et d’impact sociétal. Voici un panorama des principales réalisations.
Tout d’abord, sur le plan des infrastructures, CITADEL a mis en place un espace de travail collaboratif moderne au sein de l’Université Virtuelle du Burkina Faso. Ce centre, équipé de 24 postes de travail, est exclusivement dédié aux fellows du Master d’Excellence et aux doctorants. Il est soutenu par une infrastructure de calcul haute performance incluant un serveur doté de 4 GPU RTX A6000, permettant l’entraînement de modèles IA de pointe. CITADEL a aussi mis en place un environnement de rédaction scientifique (Overleaf open-source), et fourni des ordinateurs portables aux étudiants en difficulté, garantissant l’accès égalitaire à l’outil informatique.
Sur le plan de la formation, CITADEL a lancé et encadré deux programmes majeurs: le Master MIDS (Master Fouilles de Données et Intelligence Artificielle) et le programme Master d’Excellence, totalisant près de 150 étudiants formés en IA. 49 fellows du programme de Master d’Excellence sont encadrés sur des problématiques locales à fort impact (thématiques identifiées conjointement avec des institutions publiques/privées du Burkina). Ces étudiants proviennent de toutes les universités du pays et plusieurs d’entre eux ont obtenu des bourses de doctorat à l’international (9 au total: 5 au Luxembourg, 2 en France, 2 au Canada, dont une admission dans la prestigieuse centre de recherche MILA). En parallèle, 15 modules de cours sur l’IA ont été conçus et seront très bientôt mis en libre accès pour le grand public.
CITADEL s’est également imposé comme un acteur majeur dans la vulgarisation scientifique, à travers l’organisation de 21 conférences invitées depuis 2022 avec des experts de haut niveau, dont 4 venus de l’étranger avec une prise en charge de leurs billets d’avion. À cela s’ajoutent 14 séminaires co-organisés dans des universités à travers le pays pour promouvoir l’IA responsable.
En 2022, CITADEL a organisé une École d’été en intelligence artificielle à Koubri, sur une semaine. Les participants, composés d’étudiants et de professionnels, ont bénéficié d’une formation de qualité, ponctuée par un hackathon à l’issue duquel plusieurs prix ont été décernés. Le centre a également organisé divers ateliers et formations à destination du grand public ainsi que de groupes cibles spécifiques. CITADEL a co-organisé avec Tech Emerging Africa, IndabaX Burkina (editions 2023 et 2024 et organisera l’édition 2025 ), un rendez-vous annuel sur l’IA au Burkina Faso, et qui est également une initiative de Deep Learning Indaba qui se tient chaque année dans un pays en Afrique. Par ailleurs, CITADEL a été régulièrement sollicité pour intervenir et partager son expertise sur de nombreuses thématiques liées à l’IA, lors d’événements nationaux et internationaux.
Les collaborations locales et internationales sont un autre pilier du succès. CITADEL a mené des projets en partenariat avec des institutions comme la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC), le Ministère de l’Administration Territoriale a travers la Direction Générale des Transmissions et de l’Informatique (DGTI), le Le Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques, la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL), et bien d’autres, avec des applications concrètes telles que: détection de fake news, la détection des Deep Fakes, la détection automatique d’accidents de circulation avec des remontées d’alertes temps réels pour accélérer les prises en charge, l’analyse des zones à fortes risque de criminalité dans la ville de Ouagadougou et la traduction automatique des langues langues locales. Pour cette dernière thématique, CITADEL dispose déjà d’un modèle de traduction automatique qui permet de traduire du texte en Mooré vers Français et vice-versa qui sera mis à la disposition du grand public dans les mois à venir et les autres langues seront couvertes au fur et à mesure. Nous travaillons également sur une IA qui va permettre de traduire automatiquement la voix (ex: écouter automatiquement en Mooré ce qui est dit en Français ).
Sur le plan entrepreneurial, CITADEL soutient les jeunes start-up en les favorisant dans certains appels d’offres, ce qui leur permettent de se développer. En partenariat avec Incub@UO, CITADEL a pu organiser deux camps d’idéations qui ont permis de sélectionner et primer de très bons projets d’IA qui résolvent des problèmes locaux dans plusieurs domaines. Ce soutien traduit la volonté du centre de transformer l’innovation technologique en opportunités économiques concrètes.
La recherche n’est pas en reste: une vingtaine d’articles scientifiques ont été publiés dans des conférences et journaux internationaux de renom, couvrant des thématiques comme la traduction automatique en langues locales, la cybersécurité, la santé, l’optimisation énergétique, ou encore l’optimisation des ressources dans l’analyse du réseau de caméras de la ville de Ouaga et de Bobo. CITADEL a aussi développé plusieurs modèles IA opérationnels, dont un chatbot juridique pour aider les citoyens à mieux comprendre les lois, un système de traduction Moore–Français, un chatbot sur la regulation des telecommunications, un systemes de generation d’histoire drôles, un système d’aide à l’enseignement à travers la génération de QUIZ automatisés et personnalisés permettant aux étudiants de mieux réviser, et à l’enseignant de pouvoir adapter le contenu de ses enseignement, des outils d’aide au diagnostic en santé comme l’AVC hemorrhagic, l’automatisation de la construction des ontologie sur la tuberculose, l’analyse de la sécurité alimentaire au Burkina Faso, et plein d’autres dans différents secteur.
Enfin, sur la scène régionale et internationale, CITADEL a renforcé sa présence par sa participation à plus de 10 grandes conférences internationales (Rwanda, Tanzanie, Tunisie, Nigeria, France, Canada, etc.), et a remporté le 1er prix du hackathon DigitalAfricaEdu à Abidjan en 2024 avec un projet de visualisation 3D interactive de l’anatomie humaine intégrant des modules d’IA, dont le but est de faciliter l’apprentissage des étudiants en médecine et de façon générale.
En résumé, les résultats sont non seulement visibles en chiffres, mais aussi dans l’impact tangible que CITADEL exerce sur l’écosystème technologique, éducatif et socio-économique du Burkina Faso et de la sous-région.
Journaliste: Les données sont au cœur des modèles d’intelligence artificielle. Comment CITADEL gère-t-il cet enjeu crucial ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Vous avez raison, sans données de qualité, il n’y a pas d’intelligence artificielle pertinente. C’est pourquoi CITADEL accorde une attention particulière à la collecte, l’organisation et la gouvernance des données. Nous avons noué un partenariat stratégique avec Open Burkina, une organisation spécialisée dans l’ouverture, la structuration et la valorisation des données. Grâce à leur expertise, ils arrivent à discuter avec les entreprises et structures qui disposent de données et qui peuvent nous les fournir et bénéficier en retour des solutions qui sont développées.
Journaliste: Comment CITADEL soutient-elle concrètement la formation dans les universités locales ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: CITADEL a financé et co-organisé des séminaires dans douze universités publiques et privées au Burkina Faso, apportant un soutien financier d’un million de francs CFA par institution et une expertise en ressource humaine sur demande de l’université. Ces actions visent à démocratiser l’accès à la formation en IA au niveau local.
Journaliste: Vous avez évoqué les bourses doctorales. Quel impact ont-elles eu ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Neuf étudiants ont reçu des bourses doctorales à l’international, notamment au Luxembourg, en France et au Canada. Ces bourses permettent d’acquérir une expertise avancée et de revenir enrichir notre écosystème local. Sur le plan national, 5 doctorants ont pu bénéficier du financement, l’un des travaux étant la détection automatisée du paludisme.
Journaliste: Qu’en est-il de la mise en place d’une stratégie nationale d’IA ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Il est vrai que le Burkina Faso ne dispose pas encore d’une stratégie nationale en matière d’intelligence artificielle à proprement parler. Cependant, d’importants efforts sont en cours. Récemment, le Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques (MTDPCE) a conduit une séance de travail à laquelle CITADEL a pris part, aux côtés d’experts et de représentants venus de plusieurs pays d’Afrique francophone. Cette rencontre a permis de définir les lignes directrices pour la gouvernance des données et l’utilisation éthique de l’IA pour l’Afrique. Ces lignes directrices constituent un socle fondamental pour l’élaboration de la stratégie nationale, actuellement en cours de rédaction et dont la publication est attendue dans les prochains mois. Le centre CITADEL, à travers ses experts et la contribution active de sa diaspora, joue un rôle central dans la rédaction de cette stratégie, qui permettra d’apporter des réponses concrètes aux nombreuses interrogations liées à l’encadrement et à l’usage responsable de l’intelligence artificielle dans notre pays.
Journaliste: Quelle est la place stratégique de CITADEL au sein de l’Université Virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: CITADEL est aujourd’hui le principal moteur de l’innovation scientifique et technologique à l’UV-BF. Grâce à ce centre, l’université est devenue une référence nationale en matière d’intelligence artificielle. Elle a obtenu à ce titre des postes d’enseignants-chercheurs spécialisés en IA. CITADEL a également permis à l’UV-BF d’être visible et reconnue sur la scène internationale, de nouer des partenariats stratégiques, et de former les premières grandes cohortes nationales d’experts en intelligence artificielle et sciences des données.
Journaliste: Quelles sont les stratégies mises en place pour renforcer la collaboration avec la diaspora ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: La diaspora est un pilier fondamental en matière d’expertise pour le Burkina Faso. Nous avons mis en place un programme structuré de mentorat et de co-supervision de mémoires et thèses, mobilisant des experts burkinabè établis à l’étranger. Ces derniers interviennent dans les formations (elle représente 75% des enseignants du Master Fouilles de Données et IA), les conférences invitées et la relecture des travaux scientifiques. Nous encourageons aussi les visites de recherche et l’engagement dans la conception de modules pédagogiques, afin que l’expertise de la diaspora bénéficie directement aux étudiants et au développement local. Les conférences invitées, spécialement dédiées à la diasporas, leur permettent de partager leurs expériences avec les chercheurs locaux, de tisser des liens et de stimuler la recherche sur la base de nouvelles approches applicables sur nos thématiques en local.
Journaliste: Comment CITADEL facilite-t-il l’adoption de l’IA au niveau local et institutionnel ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Nous intervenons à plusieurs niveaux: sensibilisation grand public, formation ciblée des décideurs et journalistes, et accompagnement technique des institutions. L’École d’Été en IA, les séminaires dans les universités, les conférences mensuelles, et les événements comme IndabaX Burkina ont touché plus de 2300 personnes. Ces cadres ont permis de démontrer le potentiel de l’IA appliquée aux problématiques locales.
Journaliste: Quelles initiatives spécifiques sont mises en œuvre pour toucher les populations marginalisées ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: CITADEL a conduit un programme dénommé Evangil’IAtion, financé par Gender At Work, pour démocratiser l’accès à l’information sur l’IA et sensibiliser, notamment en langue locale (mooré) dans les zones reculées. Ce projet a permis d’aborder les avantages et inconvénients de cette technologie, et surtout d’identifier des problèmes rencontrés par ces populations défavorisées que nous avons pu formuler en problématiques de recherche dans le but de développer des solutions d’IA pour résoudre certains. Dans ce cadre, nous avons collecté et traité plus de 1000 expressions en texte et en audio pour entraîner des modèles de traduction et de synthèse vocale car l’un des problèmes soulevés par les participants était le fait qu’ils ont du mal à commercialiser avec certains clients qui ne comprenaient pas la langue locale. Ce projet est mené en collaboration avec des ONG œuvrant pour les droits des femmes, ainsi qu’avec des sociologues afin d’intégrer une approche inclusive et sensible au genre. Ces travaux visent à réduire la fracture linguistique et numérique pour les populations non lettrées ou éloignées des centres urbains.
Journaliste: Une version 2 du projet CITADEL est-elle prévue ? Si oui, quelles différences majeures présente-t-elle par rapport à la version initiale ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Oui, une version 2 (CITADEL 2.0) débute en Avril 2025, clairement orientée Recherche/Action, est prévue. Elle s’appuiera sur l’expérience acquise pour renforcer l’impact concret de nos activités, promouvoir l’innovation orientée marché, influencer activement les politiques publiques et encourager les collaborations internationales étendues. Les objectifs clés incluent une meilleure compréhension des enjeux de l’IA, le renforcement des capacités locales en IA à travers la mise en production de solutions pratiques au bénéfice de la population, l’influence sur les politiques publiques pour une gouvernance responsable de l’IA et le développement intensif des collaborations inter-laboratoires au-delà des frontières nationales.
Journaliste: Quelles sont les opportunités de formation continue proposées par CITADEL ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Dans le programme de CITADEL 2.0, nous proposons des formations continues à travers des ateliers thématiques, des bootcamps, des hackathons, des sessions de certification, ainsi que des ressources pédagogiques en ligne (Open Educational Resources – OER). Ces programmes visent les professionnels en activité, les fonctionnaires, et les développeurs souhaitant se reconvertir ou approfondir leurs compétences en IA. Nous restons également disponibles pour accompagner les entreprises et les ministères qui souhaitent former leurs agents et faciliter l’intégration de l’IA dans leurs processus.
Journaliste: Quel est le taux d’insertion dans le monde professionnel de vos Fellows sortant ?
Pr Jean-Marie DIPAMA: Le taux d’insertion est à ce jour de 100%. Les étudiants après leur soutenance arrivent à s’insérer dans le monde professionnel dans des entreprises privées ou publiques.
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