
Africa-Press – Burkina Faso. Récemment, sous divers prétextes, les États-Unis ont annoncé l’imposition abusive de droits de douane à tous leurs partenaires commerciaux, créant ainsi un immense chaos et une grande incertitude à l’échelle mondiale, suscitant des inquiétudes généralisées dans la communauté internationale.
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2025 et 2026, les faisant passer de 3,3 % (estimation de janvier 2025) à 2,8 % et 3 % respectivement. Une étude de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) révèle que, compte tenu des disparités en matière de niveau de développement économique et de puissance économique, les politiques tarifaires américaines ne feront qu’exacerber les inégalités mondiales entre pays riches et pays pauvres.
Les pays les moins développés en subiront les contrecoups les plus sévères, ce qui compromettra gravement la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies. L’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel alerte: quant au fait que ces mesures protectionnistes injustifiées sapent le potentiel des pays en développement et des pays les moins avancés à participer pleinement au commerce mondial, annihilant ainsi leurs efforts de modernisation industrielle et de diversification économique. Cela équivaut à priver les nations, en particulier celles du Sud global, de leur droit au développement.
L’imposition abusive de droits de douane par les États-Unis est une pratique typique d’unilatéralisme, de protectionnisme et d’hégémonisme économique. Elle reflète une mentalité de « jeu à somme nulle », ignorant le fait que les États-Unis ont longtemps tiré d’énormes profits du commerce international.
Ces tarifs ne sont qu’un nouvel outil de protectionnisme déguisé, visant à détourner les tensions internes par une guerre commerciale et à imposer au monde entier leur diktat hégémonique pour en tirer profit. En tant que plus grand pays en développement et membre responsable de la communauté internationale, la Chine a pris des contre-mesures légitimes et fermes.
Cela ne relève pas seulement de la défense nécessaire de ses intérêts souverains en matière de sécurité et de développement, mais aussi de la protection des règles du commerce international et de la justice économique mondiale. Il s’agit d’éviter que l’humanité ne replonge dans une jungle où prévaut la loi du plus fort.
La Chine est consciente que céder à l’hégémonie reviendrait à « boire du poison pour apaiser sa soif ». L’histoire a prouvé que les compromis et les concessions n’apportent aucune clémence, mais enhardissent les intimidateurs à aller encore plus loin. La Chine ne s’agenouillera pas, et elle ne reculera jamais.
Dans le contexte actuel, la Chine et les pays africains, dont le Burkina Faso, doivent plus que jamais resserrer leurs rangs pour incarner un modèle de relations fondées sur le respect mutuel, l’égalité, la coopération gagnant-gagnant et la prospérité partagée. Nous devons opter résolument pour une ouverture mutuellement avantageuse, défendre ensemble le système commercial multilatéral centré sur l’OMC et fondé sur des règles, et promouvoir une mondialisation économique plus ouverte, inclusive, équilibrée et bénéfique pour tous.
La Chine est prête à partager avec le Burkina Faso les opportunités de développement, notamment en ouvrant pleinement son immense marché intérieur à travers un traitement tarifaire nul sur 100% de ses importations en provenance du Burkina Faso. Par ailleurs, la Chine encourage les entreprises chinoises compétentes et fiables à investir au Burkina Faso, à y construire des usines, à y apporter des équipements avancés, à partager leurs procédés de production, leur savoir-faire de management et leurs technologies clés, pour que les technologies chinoises soient transférées sur le sol burkinabè au profit de son processus d’industrialisation.
Nous devons faire le choix ferme du multilatéralisme et préconiser une multipolarisation, une multipolarité mondiale égalitaire et ordonnée, où la souveraineté et la dignité de tous les pays, quels que soient leur taille, leur puissance ou leur niveau de richesse, doivent être respectées. Chaque pays a le droit de participer, de décider et de bénéficier sur un pied d’égalité de la gouvernance mondiale. Les affaires internationales doivent être réglées par des consultations communes, et l’avenir du monde doit être entre les mains de tous les pays. On ne saurait accepter que ce soient toujours ceux qui ont « les bras plus gros » ou « les poings plus durs » qui aient le dernier mot.
Nous devons persister dans le choix de l’équité et de la justice. Le développement est un droit universel, non un privilège réservé à quelques-uns. Toute manœuvre politique qui cherche à entraver le développement d’autres pays ou à nuire aux conditions de vie de leurs populations est vouée à l’impopularité et, en fin de compte, à l’échec. Nous devons promouvoir concrètement la démocratisation des relations internationales et nous opposer à toute forme de politique de la force et d’hégémonisme.
Nous devons nous attacher à la coopération gagnant-gagnant. Comme le dit l’adage africain: « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Seule la coopération mutuellement bénéfique permet de réaliser de grandes choses, de bien faire les choses et de les faire durablement. Nous devons rejeter la mentalité obsolète du jeu à somme nulle et du « je gagne, tu perds », pour adopter une nouvelle philosophie de bénéfices partagés, où la poursuite de nos intérêts s’articule avec le respect de ceux d’autrui, et où notre développement propre catalyse le progrès collectif.
Nous sommes convaincus que cette guerre tarifaire rétrograde, impopulaire est vouée à l’échec. Car le courant de la mondialisation économique est irrésistible, et le concept de communauté de destin pour l’humanité s’enracine profondément dans les cœurs. Les turbulences actuelles ne seront que des notes en bas de page dans ce processus historique.
À l’avenir, la Chine saisira l’opportunité de la mise en œuvre des résultats du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération Sino-Africaine pour composer, avec les pays africains, une puissante symphonie de notre époque – celle de la solidarité et de l’autonomisation du « Sud global ». Ensemble, nous œuvrerons à préserver les intérêts communs de l’ensemble des pays en développement, injectant ainsi stabilité et énergie positive dans un monde en proie aux turbulences.
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