Coupure de courant : La SONABEL s’explique

Coupure de courant : La SONABEL s’explique
Coupure de courant : La SONABEL s’explique

Africa-PressBurkina Faso. Le directeur général de la SONABEL, Baba Ahmed Coulibaly, entouré de ses proches collaborateurs, a animé ce samedi 1er mai 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la situation de la fourniture d’électricité.

Ces derniers jours, les Burkinabè l’auront constaté, la fourniture d’électricité a été perturbée par des coupures fréquentes qui n’ont pas manqué de faire grincer les dents. Face à la presse ce 1er mai 2021, le directeur général de la SONABEL, Baba Ahmed Coulibaly, s’est expliqué. Il affirme que c’est un ensemble de difficultés qui expliquent les coupures constatées ces dernières semaines au Burkina Faso.

Il évoque notamment la sécheresse au Ghana et en Côte d’Ivoire, d’où le pays tire près de 70% de l’électricité fournie à la population. Cette sécheresse a contraint ces deux pays à mettre à l’arrêt leurs centrales hydroélectriques. Au lieu donc de fournir 100 mégawatts, la Côte d’Ivoire n’arrive à fournir que 30 mégawatts au Burkina Faso.

A cela s’ajoute l’instabilité du réseau, notamment au Ghana où l’absence de production d’électricité au nord du pays, l’a conduit à fournir l’électricité au Burkina Faso à partir du sud. Ce qui entraine la congestion du réseau, parce qu’à partir du sud, l’électricité doit parcourir un plus long chemin avant d’arriver au Burkina Faso. Conséquences, quelques perturbations sur le réseau qui font que ce pays voisin du Burkina, qui pourtant produit plus d’électricité qu’il n’en a besoin, ne peut que fournir 100 mégawatts au Burkina au lieu de 150 comme prévu.

Au niveau interne, le chantier de la nouvelle centrale de Kossodo qui doit fournir 50 mégawatts est à l’arrêt à cause du Covid-19 et la centrale de location a connu également des difficultés techniques, a indiqué le directeur général. C’est donc en tout près de 200 mégawatts de déficit, dû à des événements qu’il qualifie de ponctuels, que connait la SONABEL. Le directeur général demande donc l’indulgence et la compréhension de la population et rassure que la situation est passagère et qu’avec la saison des pluies qui s’annonce, les choses iront de mieux en mieux.

« La saison des pluies, n’est pas celle qui va venir résoudre tous les problèmes. Personne ne fait sa planification en attendant la pluie. Tout le monde sait que c’est un phénomène aléatoire. Mais la pluie est un phénomène qui va venir aider à résoudre le problème. Quand il y a la pluie, les réseaux ivoirien et ghanéen qui n’ont aujourd’hui pas de centrales hydroélectriques en fonction pourront avoir leurs centrales hydroélectriques qui vont démarrer. Et après la saison des pluies, la charge va baisser et réduire les difficultés que nous avons. Mais aujourd’hui, nous sommes à mesure de couvrir la charge, parce qu’on avait une prévision avec beaucoup de marge. Si la situation se stabilise chez les voisins et chez le fournisseur de notre centrale de location, la charge sera totalement couverte », explique le directeur général.

Du déficit de communication…

En ce qui concerne le déficit de communication qui est reproché à la nationale d’électricité, Baba Ahmed Coulibaly explique que c’est le caractère aléatoire des événements, notamment des pannes qui peuvent survenir dans les autres pays, qui font que la SONABEL ne peut fournir un calendrier de coupures. Il en veut pour preuve qu’hier (30 avril 2021, ndlr), la SONABEL a eu du mal à fournir l’électricité, parce que la Côte d’Ivoire et le Ghana avaient des soucis techniques, alors que ce weekend jusque peut-être au lundi 3 mai, les clients ne devraient pas connaitre de coupure d’électricité, la situation étant revenue à la normale dans ces deux pays. « A l’heure où je vous parle, tous nos clients sont alimentés. Ce que je vous explique, ce sont des situations ponctuelles.

Ce sont des situations qui viennent dans les autres pays et qui repartent. Hier on a eu un déclenchement du réseau de Côte d’Ivoire et du réseau du Ghana. Personne ne prévoit cela », indique le directeur général.
Baba Ahmed Coulibaly explique également que le Covid-19 a eu un impact sur les projets sous-régionaux du secteur de l’énergie. Que ce soit en Côte d’Ivoire ou ailleurs, les investissements ont dû s’arrêter à cause de la pandémie à Covid-19. Mais assure-t-il, cette année devrait être la dernière en ce qui concerne ces problèmes.

Justine Bonkoungou

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