Ports Africains Performants: Tanger, Port-Saïd, Dakar

Ports Africains Performants: Tanger, Port-Saïd, Dakar
Ports Africains Performants: Tanger, Port-Saïd, Dakar

Africa-Press – Burkina Faso. Si des progrès ont été faits dans plusieurs pays, dans un contexte pourtant difficile, la situation des ports africains est pour le moins contrastée. C’est le bilan dressé par la Banque mondiale dans son classement mondial des ports à conteneur. Décryptage en infographie.

Comment les ports africains se portent-ils? En Afrique subsaharienne, les « défis structurels persistants », et en particulier une « automatisation limitée et une connectivité arrière-port faible », couplée aux conséquences de la crise sécuritaire dans la mer Rouge, où les attaques houthies ont fortement perturbé le trafic au cours de l’année 2024, ont eu pour conséquence de freiner les performances de la majeure partie des ports. En Afrique du Nord, les bonnes performances observées par le passé semblent désormais se tasser.

C’est, en résumé, l’état des lieux dressé par la Banque mondiale dans son rapport sur l’Indice de performance des ports à conteneurs (CPPI, pour Container Port Performance Index) de 2020 à 2024, rendu public fin septembre. L’indice sur lequel se base ce palmarès s’appuie principalement sur la durée des cycles de déchargement chargement des navires dans les ports étudiés, mesurant ainsi leur efficacité.

Dans le classement mondial – dans lequel nous avons isolé le palmarès africain dans l’infographie ci-dessous – deux ports du continent tirent leur épingle du jeu: Port-Saïd, en Égypte, et Tanger-Med, au Maroc, qui se classent respectivement au 3e et 5e rang. Signe que les défis sont encore nombreux, le port de Dakar, en troisième position sur le podium continental, n’est qu’au 108e rang mondial.

La Banque mondiale note d’ailleurs que le port de Dakar est celui qui, sur la période, a « enregistré les plus forts gains d’efficacité en Afrique subsaharienne ». Exploité par DP World depuis 2008, le port de la capitale sénégalaise a « bénéficié d’investissements importants, notamment l’installation de nouvelles grues, l’agrandissement de ses terminaux à conteneurs et la mise en place d’un système communautaire portuaire ». Les auteurs du rapport insistent également sur les progrès réalisés « en matière de connectivité arrière-port et de facilitation du commerce ».

À l’inverse, les experts de la Banque mondiale soulignent que l’impact de la crise en mer Rouge a eu un impact extrêmement négatif sur les ports sud-africains. « Situés le long de la route de contournement par le cap de Bonne-Espérance, [ils] ont été directement touchés, de grands volumes de commerce Asie-Europe détournés transitant au large de leurs côtes » sans pour autant qu’ils aient la capacité de répondre aux « nouvelles exigences en matière de capacité et d’efficacité opérationnelle ».

Cependant, notent les experts, la création par les autorités sud-africaines d’un comité national de crise dédié au secteur logistique placé sous haute tension, ainsi que le renforcement des investissements privés dans le secteur laissent entrevoir des signes positifs. « Entre la mi-2024 et août 2025, le temps d’attente au mouillage dans les ports sud-africains a diminué d’environ 75 %, les mouvements bruts de grues par heure se sont améliorés de 13 % et les opérations de manutention par navire ont augmenté de 25 % », note le rapport, qui salue « les effets positifs » des investissements récemment débloqués.

Source: JeuneAfrique

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