Production agricole et autosuffisance alimentaire : L’espoir est permis pour relever le défi avec la jeunesse

Production agricole et autosuffisance alimentaire : L’espoir est permis pour relever le défi avec la jeunesse
Production agricole et autosuffisance alimentaire : L’espoir est permis pour relever le défi avec la jeunesse

Africa-Press – Burkina Faso. Le Bureau National des Grands Projets du Burkina (BN-GPB) a entrepris de former 8000 jeunes en agriculture pratique, dans le cadre de l’initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire. Une première vague de près de 2000 jeunes est en formation dans les centres privés et publics à travers le pays. Ce jeudi 15 mai 2025, une équipe du BN-GPB a effectué une visite d’inspection au Centre de promotion rurale (CPR) de Kongoussi pour encourager les 113 apprenants en formation dans ce centre. À l’issue de la visite, la délégation se dit satisfaite.

Encore des gilets verts? Non, détrompez-vous ! Ce ne sont pas des contrevenants au code de la route, encore moins des auteurs d’actes inciviques. Ce sont plutôt des jeunes qui contribuent à façonner l’avenir au profit de tous les Burkinabè.

Des dabas, des pelles, des pioches, en mains, des bottes aux pieds, gilets verts, ces jeunes filles et garçons venus de 5 communes se retrouvent à Kongoussi pour une formation pratique en agriculture. La plupart n’avaient jamais fait l’agriculture auparavant.

Mais après quelques mois de formation, les résultats auxquels ils sont parvenus sont encourageants et prometteurs. Ce qui réjouit d’ailleurs la délégation du Bureau National des grands projets du Burkina venue s’enquérir de leur évolution.

«On a un sentiment de joie au regard du dévouement et de la résilience face aux conditions d’ici. Il faut dire qu’ils sont dans les conditions où le sol est rude mais ils ont quand même développé un esprit d’ingéniosité pour pouvoir faire quelque chose», s’est réjoui Michel Congo, conseiller technique au Bureau National des grands projets du Burkina.

Pour lui, c’est un pari gagné car une fois dans leurs communes respectives, ces jeunes pourront implémenter cette ingéniosité dont ils ont fait montre ici au CPR de Kongoussi.

«Ça nous satisfait, parce qu’on imagine que repartis chez eux, ils pourront encore développer cette ingéniosité pour faire face aux difficultés qu’ils pourraient rencontrer dans leurs communes », a-t-il avancé.

Après cette étape, ces jeunes seront convoyés dans un centre de formation VDP pour bénéficier d’une formation en patriotisme et en civisme. « On a prévu aussi aménager des terrains dans leurs communes respectives pour mettre à leur disposition pour qu’ils puissent appliquer ce qu’ils ont appris ici », a-t-il confié.

Cyr Nayibnogo Ouédraogo, formateur au CRP de Kongoussi a laissé entendre que malgré que certains apprenants étaient à leur première fois de se lancer à des activités agricoles, ils ont montré qu’ils avaient envie d’apprendre.

«Quand ils ont vu qu’on a fini le cours de culture maraîchère, ce sont eux-mêmes qui sont venus vers nous pour nous dire qu’ils veulent mettre en pratique ce qu’ils ont appris», a-t-il dit.

Tout en saluant cette initiative du gouvernement, Cyr Nayibnogo Ouédraogo est convaincu que celle-ci permettra au pays de réussir le pari d’autosuffisance alimentaire. «Nous allons en tout cas atteindre l’autosuffisance alimentaire tant recherchée », espère-t-il.

Le CPR de Kongoussi fait face à la vétusté des locaux qui ne répondent plus aux normes. Il y a également le problème d’eau qui est en phase d’être remédié mais qui, selon Cyr Ouédraogo a été un facteur limitant pour les apprenants pendant cette formation, car certaines cultures ont séché par manque d’eau. Le CPR de Kongoussi n’est pas connecté au réseau électrique de la SONABEL, c’est l’autre difficulté que le centre traverse depuis des décennies.

Bakary Ouédraogo, apprenant au CPR et ancien jardinier à Ouagadougou, a fait savoir que cette formation est une aubaine pour eux. Il a souligné qu’au-delà de la culture maraîchère, ils ont aussi appris comment fabriquer du fourrage et du compost. Leur formation s’achève en fin mai où ils rejoindront des centres de formation VDP, toujours pour l’intérêt général du Burkina Faso…

Willy SAGBE

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