Programme d’investissement forestier : Siméon Sawadogo et les acteurs de mise en œuvre examinent les différentes réalisations

Programme d'investissement forestier : Siméon Sawadogo et les acteurs de mise en œuvre examinent les différentes réalisations
Programme d'investissement forestier : Siméon Sawadogo et les acteurs de mise en œuvre examinent les différentes réalisations

Africa-PressBurkina Faso. Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a pris langue ce vendredi 2 avril 2021, avec les maires des 32 communes dans lesquelles est mis en œuvre le programme d’investissement forestier (PIF). Cette rencontre en plus de permettre d’apprécier les réalisations enregistrées dans les communes d’intervention du programme, a aussi aidé à identifier les difficultés spécifiques rencontrées par les communes à faible performance de décaissement. Elle a aussi servi de cadre pour interpeller les communes et la structure de coordination afin que les activités soient accélérées dans le respect des procédures. Cela, pour que d’ici fin juin 2021, date butoir du programme, le reliquat de l’enveloppe financière qui est de 1,5 milliard de Fcfa puisse être absorbé.

Le programme d’investissement forestier (PIF) a été mis sur pied pour renforcer la résilience des populations face aux changements climatiques, au vu de la dégradation du tissu forestier. En effet, on estime à 34% la part du territoire dégradé. Et pour accompagner les communes dans la préservation des forêts, le projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés (PGDFEB) finance les projets de développement intégré communaux (PDIC) au profit de 32 communes.

Le PIF est financé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) à plus de 4 milliards de FCFA. A l’issue de deux prorogations, dont la dernière va jusqu’à fin juin 2021, l’enveloppe financière du PIF est toujours garnie d’un reliquat de 1,5 milliard de Fcfa.

C’est pour éviter de perdre ces fonds qui sont un don et non un prêt des bailleurs, que le ministre Siméon Sawadogo a voulu attirer l’attention de tous les acteurs, sur la nécessité non seulement d’accélérer les activités en cours mais aussi de proposer des activités pertinentes au profit des communes, afin d’absorber le reliquat. « Si à la date du 30 juin 2021 nous n’avons pas décaissé les fonds, nous perdons purement et simplement le financement, ce qui est intolérable dans un pays comme le nôtre qui a besoin de ce genre de financement qui n’est même pas un prêt mais un don », a-t-il prévenu.

En se référant au bilan des activités déjà menées au titre des PDIC, des motifs de satisfaction se dégagent. En effet, selon Jean Bosco So, coordonnateur national du programme d’investissement forestier, le programme qui est focalisé sur l’aménagement et la sécurisation des espaces de conservation, a permis d’identifier et d’aménager 71 espaces de conservation avec une superficie d’environ 29 719 hectares.

A cela s’ajoutent l’aménagement de 73 hectares de bas-fonds et 56 hectares de périmètres maraîchers, une trentaine de parcs à vaccination équipés de 49 forages pastoraux, l’aménagement de 2 230 hectares d’aires de pâturage au profit des producteurs des 32 communes ainsi que l’expérimentation par plusieurs communes de l’approche de la gestion durable des terres (foresterie, agro foresterie et pastoralisme). Il faut aussi noter le reboisement de 603 224 plants avec un dispositif de protection individuelle, la sécurisation foncière des sites d’investissement dans dix communes et la mise en place de 15 mielleries et 437 ruches. Une mise en échelle du projet PDIC qui va faire passer les communes bénéficiaires de 32 à 90 est en cours de réflexion.

 

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