Promotion de l’agriculture : Le projet PAPFA finance des micro-entreprises rurales à plus d’un milliard de franc CFA

Promotion de l’agriculture : Le projet PAPFA finance des micro-entreprises rurales à plus d’un milliard de franc CFA
Promotion de l’agriculture : Le projet PAPFA finance des micro-entreprises rurales à plus d’un milliard de franc CFA

Africa-PressBurkina Faso. Un milliard cent quatre-vingt-dix millions (1 190 000 000) de francs CFA, c’est le montant total de l’enveloppe allouée au financement de 663 micro-entreprises rurales (MER) des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins. La signature et la remise des conventions de financement aux bénéficiaires qui ont eu lieu le vendredi 2 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA). C’est le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie.

Le gouvernement burkinabè, depuis quelques années déjà, ambitionne d’assurer une autonomie alimentaire des populations. Ce, à travers notamment l’initiative présidentielle, « produire un million de tonnes de riz paddy ». C’est pour contribuer à l’atteinte de cet objectif que le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) a aménagé 950 hectares de bas-fonds en 2020 pour une production intensive du riz.

Aussi, au titre de son programme de travail et de budget 2021, le PAPFA a prévu le financement de 663 micro-entreprises rurales (MER) dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins. Ces MER ont été sélectionnées en 2020 dans les filières riz, sésame, niébé et maraichage à travers les maillons transformation et commercialisation. Les autres maillons associés sont la fourniture d’intrants, la fourniture et la réparation de matériels et d’équipements agricoles, le transport et le service post-récolte.

Le projet PAPFA bénéficie de l’accompagnement technique et financier du Fonds international de développement agricole (FIDA) pour la mise en œuvre de ses activités, notamment pour ce financement. Selon le coordinateur du PAPFA, Sié Salif Stéphan Kambou, cette cérémonie s’inscrit dans la sous-composante B2 du projet, intitulée « Professionnalisation des micro-entreprises rurales » qui relève de sa composante B, « Appui à la valorisation et à la commercialisation des produits agricoles ». Cette composante du projet vise à permettre aux micro-entreprises rurales d’avoir accès à des services de développement des entreprises adaptés à leurs besoins.

Le dispositif de financement est ainsi basé sur une approche à coût partagé à raison de 20% pour le promoteur et de 80% pour le PAPFA, et le montant des microprojets à financer varie entre 750 000 et 3 500 000FCFA en fonction des besoins des promoteurs. Après donc sélection des dossiers, les promoteurs retenus sont invités à ouvrir un compte dédié dans une institution de finance/microfinance et à y verser leur contribution.

La preuve de l’ouverture du compte est transmise au projet avec l’attestation de solde et le relevé d’identité bancaire, documents qui seront joints à la convention tripartite. « Ainsi, pour le financement de ces MER, une convention tripartite est signée entre le promoteur, l’institution financière et le PAPFA. Les fonds sont par la suite virés dans le compte du promoteur qui mène son activité avec le coaching des Centres de ressources en entrepreneuriat rural (CREER) », a expliqué Stéphan Kambou.

Améliorer la sécurité alimentaire au Burkina Faso

Le coordinateur du PAPFA a aussi rappelé les objectifs du projet. « Le PAPFA a pour objectif global d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et les revenus des exploitations agricoles intervenant dans la production et la valorisation de produits dans les filières riz, maraichage, niébé et sésame. (…) », a-t-il souligné. A l’en croire, le PAPFA est d’un coût total de 40,1 milliards de francs CFA et il intervient dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. La mise en œuvre du projet est de six ans (2018-2023).

Selon Stéphan Kambou, cette cérémonie intervient à une « période charnue » du projet. C’est une occasion pour les acteurs dudit projet de pouvoir communiquer avec le grand public pour leur donner des informations sur le PAPFA afin de susciter leur adhésion. Il a saisi l’occasion pour rappeler aux bénéficiaires de ces fonds, l’importance d’une bonne gestion et pour exprimer l’entière disponibilité du PAPFA à une franche collaboration pour la suite du processus.

C’est le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation (MAAHM), Salifou Ouédraogo, qui a présidé cette cérémonie de signature et de remise des conventions. Pour lui, cet acte posé par le PAPFA est un grand pas vers la sécurité alimentaire. « Ce financement va leur permettre de pouvoir mettre en place de petites micro-entreprises. C’est un projet intégré qui va améliorer la sécurité alimentaire et qui cible un certain nombre de filière. Il va leur permettre aussi de pouvoir commencer la campagne agricole à venir de façon sereine », a-t-il dit.

Il a par ailleurs adressé ses félicitations et encouragements à l’ensemble des promotrices et promoteurs d’entreprises rurales pour leur contribution fort appréciable au développement économique du Burkina Faso. Cependant, il les exhorte à une gestion rigoureuse des fonds reçus pour une rentabilité économique et durable des micro-entreprises rurales financées. Il n’oublie pas d’exprimer sa gratitude au partenaire technique et financier du PAPFA qu’est le Fonds international de développement agricole (FIDA) pour cet accompagnement qui, selon lui, contribuera non seulement à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais aussi à l’accroissement des revenus des ménages ruraux dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et des Hauts-Bassins.

Les bénéficiaires saluent le projet PAPFA

Pour les promoteurs bénéficiaires, ce sont des moments de joie et de satisfaction. Assita Toé affirme que cet appui va apporter un plus dans ce qu’ils font déjà sur le terrain. « Cet appui va nous aider à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et surtout à l’amélioration de la qualité nutritionnelle dans notre pays. Et nous remercions tous les acteurs qui ont contribué à l’aboutissement de ce projet », a-t-elle lancé.

Embouchant la même trompette, Gaoussaou Zala, un autre bénéficiaire, se réjouit. Pour sa part, ce financement apporte une concrétisation de leurs idées de projet en tant que jeunes chercheurs. « Nous avons pas mal de projets et cet appui nous soulage et fait de nos rêves une réalité », a-t-il dit. Avant de promettre aux donneurs que les fonds mis à leur disposition seront bien utilisés pour réaliser des projets, afin d’apporter une plus-value à la filière agricole et parvenir un jour à l’auto-suffisance alimentaire au Burkina Faso.

 

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