Société générale : un nouveau CEO venu de la banque d’investissement

Société générale : un nouveau CEO venu de la banque d’investissement
Société générale : un nouveau CEO venu de la banque d’investissement

Africa-Press – Burkina Faso. Pour certains, un scénario à la Thomas Buberl n’est pas à exclure. Promu directeur général du groupe Axa en 2016, le manager allemand, moins familier du continent africain que son prédécesseur – le très patricien Henri de Castres –, avait assez rapidement annoncé « la rationalisation » de l’empreinte du groupe d’assurances, avec en point de mire la cession de plusieurs actifs africains. Un scénario finalement abandonné.

Mais l’annonce, le 30 septembre, du choix du Franco-Polonais Slawomir Krupa comme futur DG de Société générale (il devra être confirmé en mai 2023 par les actionnaires) n’a pas manqué de ressusciter les interrogations sur la place de l’Afrique dans le périmètre de la banque – un sujet qui persiste malgré les dénégations répétées de SocGen.

LES ENGAGEMENTS DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN AFRIQUE RESTENT LES MÊMES

« C’est un banquier d’investissement pur, dans la grande tradition anglo-saxonne, plus spécialisé dans les grands deals. Il arrive aux commandes sans connaissance du continent, dans un contexte géopolitique très adverse et une perte d’influence de la France en Afrique, donc moins de soutien de Paris en cas de difficultés. Alors oui, le futur de cette zone dans le périmètre est le gros point d’interrogation », note un observateur du secteur bancaire africain.

Vétéran de l’établissement
Diplômé de Sciences Po Paris, Slawomir Krupa est un vétéran de Société générale, qu’il a rejoint en 1996, d’abord au sein de l’inspection générale, avant d’intégrer le pôle banque de grands clients et banque d’investissement, dont il est chargé comme directeur général adjoint depuis 2021, travaillant aux côtés du polytechnicien et ancien haut fonctionnaire Frédéric Oudéa. Ce dernier avait promu la place du continent comme partie intégrante de la stratégie de long terme de Société générale.

« La feuille de route et la stratégie en Afrique sont connues et ont été élaborées de façon solide et construite. La business unit est en place et au travail. Et les engagements de Société générale en Afrique restent les mêmes », répond une porte-parole de la banque, réaffirmant tous les points stratégiques énoncés par le directeur Afrique du groupe, Laurent Goutard, dans l’interview accordée en mai dernier à Jeune Afrique.

« Il faut également noter que le groupe a fait monter [en compétence] ses experts dans la banque de financement des infrastructures en Afrique, et tous les deals réalisés dans ce domaine l’ont été au sein d’un pôle dirigé par Slawomir Krupa », complète notre interlocutrice.

Grandes transactions
Une lecture partagée par un autre cadre de SocGen : « S’il n’était pas nécessairement et directement impliqué, il est clair cependant que tous les grands deals et toutes les grandes transactions de la banque d’investissements en Afrique ont été réalisées à travers son département ». Depuis 2018, les relations avec les grands clients et la banque d’investissement pour l’Afrique à Société générale sont pilotées par la Togolaise Cathia Lawson-Hall.

Du côté de la banque française, on insiste sur « le grand professionnalisme, la grande solidité, le super track-record et le profil enthousiasmant » du futur CEO, qui avait été notamment dépêché à New York pour améliorer les relations avec les régulateurs américains. Société générale pointe également le fait qu’une période de transition de plusieurs mois s’ouvre avant la prise de fonction du futur patron. Le temps, si nécessaire, de faire passer certains messages ?

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