Africa-Press – Burkina Faso. A l’initiative de la Société Faso Tomate (SOFATO), il a été organisé au profit d’une dizaine de journalistes une visite terrain sur les installations de production de la société à Yako, dans la région du Nord. Une visite guidée qui s’est achevée par une conférence de presse, ce mardi 1er juillet 2025. Objectif de cette initiative, démentir la rumeur de fermeture de la SOFATO.
Lavage des mains, équipements de protection. Telles sont les exigences à respecter pour la dizaine de journalistes invités à constater de visu l’opérationnalisation de la Société Faso Tomate (SOFATO).
Vêtus ainsi comme des chirurgiens allant dans un bloc opératoire, les hôtes du jour ont fait le tour de plusieurs unités essentielles pour la conservation et la production du concentré de tomates.
Après cette visite guidée, place a été faite à une conférence de presse au cours de laquelle Aziz Nignan, Président directeur général (PDG) de la SOFATO et des collaborateurs ont fait savoir l’idée derrière la présence des Hommes de média sur le site de production de la société.
« L’objectif, c’est de démentir la fermeture de la société SOFATO… Il y a tellement de polémiques sur le programme, nous avons décidé d’éclairer le peuple burkinabè pour qu’il sache que depuis l’ouverture jusqu’à nos jours, nous n’avons jamais fermé nos portes », a indiqué Aziz Nignan.
Harouna Zallé, Directeur marketing et commercial de la SOFATO, a fait échos de cette thèse en apportant plus de précisions. « La SOFATO n’a jamais cessé de fonctionner.
Mais seulement, lorsque vous êtes à un niveau de production et que la demande dépasse l’offre, il y va de soi à certains endroits que certaines personnes aient l’impression que le produit est quasi-inexistant. Ce qui n’est pas vrai. Il est juste qu’aujourd’hui les Burkinabè consomme local », a-t-il déclaré.
Même si Aziz Nignan reconnaît que la société fait face à des difficultés, il a cependant rassuré des capacités de production par jour. « Nous avons une capacité de production de 100 tonnes/jour. C’est dire en 12 heures de travail, on transforme 100 tonnes de tomates en concentré de tomates.
Si on doit faire 24h, ça va faire 200 tonnes… Il y a certes beaucoup de difficultés, mais nous avons un défi de souveraineté qui doit nous permettre de maintenir l’usine », a-t-il fait savoir.
Sur la différence des prix entre les produits de SOFATO et les autres concentrés de tomates, Aziz Nignan a tenu à rappeler l’engagement patriotique et l’humanisme qui guident leurs pas. « Ce que nous produisons ici, c’est 100% naturel. C’est uniquement le sel que nous mettons, un conservant.
Nous ne mettons pas de farine, nous ne mettons pas de produits là-dedans… Nous, nous sommes des Burkinabè. Nous disons toujours que la fortune, c’est la baraka. Nous n’allons pas empoisonner le peuple burkinabè pour faire un profit. Non, notre conscience va nous gronder. C’est en cela que nous faisons 100% tomate », a expliqué Aziz Nignan.
M. Nignan a en outre tenu à rassurer l’opinion nationale de ce qu’aucun investisseur étranger n’a de part dans le capital de l’entreprise. « Ce projet est 100% burkinabè. Nous avons un prêt du FBDES de 1 milliard de F CFA. Nous avons un prêt qu’on a reçu de l’APEC de 400 millions de F CFA.
Nous avons la mobilisation populaire avec la société coopérative bâtir l’avenir de 235 millions de F CFA que nous avons mobilisés depuis 2018. Le reste des 6 milliards a été mobilisé par les premiers actionnaires qui sont les promoteurs », a clarifié M. Nignan. A l’occasion, il a salué la clairvoyance du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, Chef de l’Etat, qui a soutenu et accompagné l’initiative.
Quant à la présence ou l’absence de leurs produits sur le marché de distribution, le PDG de SOFATO a réitéré le fait que la demande est plus forte que l’offre. Ce qui, selon lui, laisse croire aux consommateurs l’absence des produits SOFATO sur le marché.
« La demande est plus forte que l’offre. Dès qu’un distributeur vient ravitailler, le lendemain le besoin se fait encore sentir. Ceux qui ont consommé savent que c’est de la bonne qualité. Sinon, on est présent sur le marché. Sur le marché, le produit se comporte très bien », a-t-il réagi, ajoutant par ailleurs que leur stockage actuel peut atteindre le mois d’octobre. « Soyez rassurés, il n’y aura pas de rupture », a-t-il insisté.
A l’endroit des Burkinabè, Aziz Nignan a adressé ce message. « SOFATO, une initiative communautaire, nous disons merci aux Burkinabè pour la confiance placée en nous. Nous disons merci pour ce qu’ils ont fait avec SOFATO. Qu’ils sachent qu’on leur rendra encore plus fiers.
Tout Burkinabè doit savoir que cette unité est un outil de souveraineté. On n’a pas intérêt que ça ferme… Dire que SOFATO est chère, c’est leur droit de le dire. Mais qu’ils sachent qu’en consommant SOFATO, ils protègent leur santé », a-t-il dit.
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