Africa-Press – Burkina Faso. La région du Kadiogo a accueilli, ce vendredi 10 octobre 2025, le lancement officiel de l’opération « Coup de balai volontaire ». Placée sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, représentant le Premier ministre, cette initiative du Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB) a mobilisé 450 volontaires dans le Kadiogo et plus de 2 000 autres répartis dans neuf régions du pays, venus traduire en actes concrets les idéaux de la Révolution progressiste prônée par le capitaine Ibrahim Traoré.
L’opération « Coup de balai volontaire » s’inscrit dans la deuxième phase des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JNEPPC). Portée conjointement par le Groupement d’intérêt public – Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB) et le Bureau national des grands projets du Burkina (BNGPB), elle vise à assainir les espaces publics, renforcer la sensibilisation et raviver l’esprit de solidarité nationale.
Dans son discours d’ouverture, le directeur général du GIP-PNVB, Djourmité Nestor Noufé, a salué la forte mobilisation citoyenne, reflet, selon lui, d’une adhésion populaire à un idéal commun. « Votre mobilisation massive traduit votre adhésion à un Burkina Faso où chaque citoyen agit concrètement pour la protection de l’environnement et le bien-être collectif », a-t-il déclaré.
Mettant en avant la portée de l’opération coup de balai volontaire, il a souligné qu’elle « va bien au-delà d’une simple campagne de salubrité. Elle représente un acte citoyen fort, une sonnette d’alarme et une volonté de réponse collective face aux défis environnementaux qui nous interpellent tous. »
Le directeur général du GIP-PNVB a également rendu un hommage appuyé au Bureau national des grands projets et à son directeur exécutif, Dr Bruno Compaoré, pour leur engagement constant. Depuis la signature d’une convention-cadre entre les deux institutions en août 2024, elles œuvrent ensemble pour inscrire le volontariat au cœur du développement communautaire.
À travers cette initiative, les jeunes volontaires mobilisés deviennent, selon lui, « de véritables héros silencieux du développement ». Leurs actions dans l’assainissement, le reboisement ou encore la préservation des ressources naturelles contribuent « à l’atteinte des Objectifs de développement durable, notamment ceux relatifs aux villes durables, à l’action climatique et à la protection de la biodiversité ».
Pour Djourmité Nestor Noufé, l’opération vise aussi à inspirer un sursaut national: « Chacun de vos gestes, aussi simples soient-ils, sème les graines du changement et inspire d’autres citoyens à s’engager pour le bien commun », a-t-il insisté, avant de rappeler aux volontaires qu’ils sont « les ambassadeurs du changement et les artisans d’un Burkina Faso réveillé et engagé ».
Le Président de la délégation spéciale de Ouagadougou, Maurice Konaté, a, pour sa part, replacé l’initiative dans le contexte de la dynamique citoyenne impulsée par le chef de l’État. Selon lui, l’opération est « un appel urgent à la responsabilité citoyenne individuelle et collective ».
Il a rappelé que l’assainissement ne doit pas être perçu comme la seule affaire des volontaires, mais bien comme un devoir de tous. « Nous devons former une jeunesse consciente et responsable, qui prend en main son destin et ne reste pas dans l’attente des autorités », a-t-il affirmé.
Maurice Konaté a aussi mis en lumière le changement de paradigme porté par la révolution progressiste: « Pendant longtemps, on s’interrogeait sur la planète à laisser aux générations futures. Aujourd’hui, nos autorités, avec à leur tête le capitaine Ibrahim Traoré, posent la vraie question: quelle jeunesse laisser à notre planète? ».
L’engagement réaffirmé du gouvernement
Représentant le Premier ministre, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement Roger Baro a salué une initiative en phase avec la vision du président du Faso. Il a rappelé que cette mobilisation populaire traduit l’esprit de la révolution progressiste. « Grâce à ses visions éclairées, le chef de l’État a développé de nombreuses initiatives pour la stabilité et l’épanouissement socio-économique de notre pays. Mais leur mise en œuvre exige l’engagement individuel et collectif de chaque citoyen », a-t-il souligné.
Il a également exhorté la population à rester active dans toutes les actions d’intérêt général: « Nous devons répondre présents à chaque fois que nous sommes sollicités pour le bien commun. »
L’opération « Coup de balai volontaire » ne se limite pas seulement au lancement. Dès le 11 octobre, les volontaires interviendront sur le site de Boins-Yaaré, avant de se rendre dans l’arrondissement 9 le 12 octobre pour participer à la réhabilitation de routes par la technique du Do-nou.
Le directeur général du GIP-PNVB a également insisté sur l’autonomisation citoyenne. « Nous ne voulons pas attendre indéfiniment des financements extérieurs. Nous devons nous-mêmes prendre en charge notre cadre de vie et le développement du Burkina Faso », dit-il.
La cérémonie a été marquée par la remise d’attestations de reconnaissance à plusieurs volontaires pour leur engagement exemplaire. Ce geste symbolique vise à encourager la jeunesse burkinabè à s’impliquer davantage dans les actions de développement communautaire et à valoriser les efforts des citoyens qui participent activement à la transformation du pays.
Pour ses initiateurs, cette démarche ne doit pas rester une action ponctuelle mais s’enraciner durablement dans les habitudes. « Après chaque action spontanée, il faut que la population elle-même se prenne en charge et adhère, afin que les impacts soient durables », a renchéri Djourmité Nestor Noufé.
Déjà expérimentée en 2024 dans trois régions pilotes, Gaoua, Bobo-Dioulasso et Banfora, l’initiative a couvert neuf régions en 2025 et ambitionne très prochainement de s’étendre à l’ensemble du territoire national.
Selon le GIP-PNVB, cette initiative traduit la volonté des autorités de faire du volontariat un levier central du développement et un outil de cohésion sociale.
Pour les initiateurs, elle doit être le déclic d’un éveil patriotique durable, afin de bâtir « un Burkina Faso uni, résilient et prospère ».
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