Africa-Press – Burkina Faso. Ouagadougou abrite, ce 24 décembre 2025, un atelier de validation de la stratégie nationale de sécurité routière pour la période 2026-2030 assorti d’un plan d’actions 2026-2028. Sa mise en œuvre devrait contribuer à rendre les routes plus sûres afin de réduire drastiquement le nombre d’accidents. L’ambition affichée pour cette stratégie est de faire baisser le nombre de décès liés aux accidents d’au moins 50 %.
Entre 2020 et 2024, le Burkina Faso a enregistré en moyenne 23 107 accidents par an, qui ont occasionné 14 867 blessés et 1 091 décès. Face à cette situation, il est plus que nécessaire de disposer d’un système sûr et efficace de sécurité routière. C’est ainsi que le processus d’élaboration de la stratégie nationale de sécurité routière a été enclenché. Il a été participatif et inclusif, avec la prise en compte des différents acteurs impliqués.
Il a connu trois étapes que sont la collecte et l’analyse des données, la rédaction du rapport provisoire ainsi que la validation par le conseil d’orientation stratégique du ministère de la Sécurité.
« Ce processus s’inscrit dans le cadre global de la réforme du secteur de la sécurité et constitue l’outil d’opérationnalisation de la politique et de la stratégie de sécurité nationale. La stratégie nationale de sécurité routière vise à offrir une vision globale et cohérente, fondée sur une connaissance précise de la situation actuelle », a précisé le directeur général des études sectorielles et des statistiques du ministère de la Sécurité, le contrôleur général de police Lassana Bargo.
La stratégie nationale de sécurité routière a défini comme vision: « À l’horizon 2030, le Burkina dispose d’un système de sécurité routière centré sur l’usager, soutenu par la modernisation des infrastructures et moyens de transports, l’innovation technologique, la fiabilité des statistiques, au service d’un développement durable. »
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le ministre de la sécurité Mahamadou Sana. Il a indiqué qu’au regard du nombre récurrent d’accidents et de victimes, il était impératif d’asseoir « un outil stratégique pour repenser la sécurité routière afin de rendre les routes et les moyens de transport plus sûrs ».
« En diagnostiquant la situation, nous avons pu détecter une insuffisance des textes juridiques et d’implication des moyens technologiques, une insuffisance des structures chargées d’administrer la sécurité routière. À partir de là, nous avons pu dégager des axes qui prennent en compte tous ces défis et fixer des objectifs y compris des actions arrimées à ces objectifs afin de pouvoir rendre nos routes plus sûres d’ici à 2030 ».
La stratégie de sécurité routière qui sera validée, prend en compte les insuffisances constatées. Elle propose également des initiatives innovantes en vue de réduire les accidents. Il s’agit notamment de la vidéo de contravention, qui à travers la technologie va permettre de constater les infractions sur les routes et infliger des amendes aux usagers. À cela s’ajoute le déploiement de radars pour contrôler l’excès de vitesse sur les routes.
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