Africa-Press – Burkina Faso. L’introduction de la Carte Laabal, nouvelle carte de réquisition utilisée par la Brigade Laabal, marque un tournant décisif dans la lutte contre l’incivisme au Burkina Faso. Cet outil permet désormais de combiner le paiement des contraventions avec l’exécution obligatoire de travaux d’intérêt communautaire, renforçant ainsi la portée éducative et dissuasive des sanctions. L’objectif est de changer durablement les comportements et instaurer une discipline collective au sein de la population.
Créée en Conseil des ministres le 18 juin 2025 sous le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré, la Brigade Civique Laabal ; placée sous la tutelle du ministère de la Sécurité ; intervient pour restaurer l’ordre, le civisme et la propreté dans l’espace public. Le terme « Laabal », signifiant droiture et probité en fulfuldé, illustre parfaitement la philosophie de l’initiative.
Avec la Carte Laabal, la brigade franchit une étape importante. Lorsqu’un citoyen commet une infraction: Ses documents administratifs sont saisis par les agents de la brigade. Il reçoit en échange une Carte Laabal, identifiée par un numéro propre à son arrondissement.
Il doit payer l’amende au Trésor (physiquement ou en ligne). Il est ensuite tenu de réaliser des travaux d’intérêt communautaire (TIC) avant de récupérer ses documents.
Contrairement aux anciennes pratiques, le paiement de l’amende n’annule pas les travaux communautaires. Les deux sanctions sont obligatoires et cumulatives. Cette évolution répond à une réalité constatée sur le terrain: Les seules amendes ne suffisaient pas à changer les mentalités.
La nouvelle démarche cherche donc à responsabiliser les citoyens et à inculquer une culture de discipline, notamment en matière de salubrité urbaine, respect de l’autorité publique, sécurité routière, propreté et entretien des espaces collectifs.
Déjà opérationnelle dans les arrondissements de Ouagadougou, la Carte Laabal sera progressivement distribuée dans toutes les régions. Les différentes forces de sécurité intérieure sont en cours d’appropriation du dispositif. Selon les autorités, cette démarche vise à garantir un environnement plus sain, renforcer la cohésion sociale et faire du civisme une norme durable plutôt qu’une obligation ponctuelle.
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