Africa-Press – Burkina Faso. Après dix jours d’échanges et d’apprentissage intenses, le rideau est tombé le 21 août 2025, sur le séminaire de formation dédié aux professionnels des médias, ainsi qu’à certains agents issus des ministères et institutions du Burkina Faso. Accueillie à Pékin par l’Institut de recherche et de formation de l’Administration nationale de la radio et de la télévision (ANRT) de Chine, ce séminaire aura réuni vingt participants burkinabè autour d’un programme aussi dense qu’enrichissant. Cette 3e édition a été organisée avec l’appui du ministère chinois du Commerce.
Durant dix jours, les participants ont exploré les grandes étapes de l’histoire de la République populaire de Chine, avant de se pencher sur les transformations profondes du paysage médiatique mondial. L’objectif affiché était de renforcer les capacités des participants afin qu’ils deviennent des relais compétents et éclairés dans leurs domaines respectifs.
La cérémonie de clôture a rassemblé officiels et séminaristes autour de deux temps forts. Le premier a été marqué par une série d’allocutions. Elles ont été prononcées par le 2e conseiller chargé des affaires politiques et de coopération à l’Ambassade du Burkina en Chine ; puis par le vice-président de l’Institut ANRT. À cela s’ajoutent les discours du coordonnateur du Service d’information du gouvernement (SIG) ; et du représentant du ministre burkinabè de la Communication, chef de la délégation des séminaristes. Tous ont salué la pertinence de ce cadre d’échanges et la nécessité de renforcer davantage les liens de coopération entre la Chine et le Burkina Faso dans le domaine stratégique de l’information et de la communication.
Une mission de vérité et de service public
Dans son intervention, le 2e conseiller chargé des affaires politiques et de coopération à l’Ambassade du Burkina en Chine, Dieudonné Sawadogo, a salué la tenue de ce troisième séminaire comme un signe tangible de la solidité des relations entre Ouagadougou et Pékin. Il a rappelé que depuis la reprise des relations diplomatiques en 2018, la Chine a multiplié les efforts pour appuyer le renforcement des capacités des cadres burkinabè, notamment à travers des formations spécialisées. Pour lui, la rencontre de Pékin illustre une coopération dynamique qui mérite d’être poursuivie et élargie à d’autres domaines afin de mieux accompagner le développement du Burkina Faso.
Le diplomate a également insisté sur la noblesse et la responsabilité du journalisme, qu’il a décrit comme une mission de vérité et de service public. Dans un monde marqué par la surabondance d’informations et la propagation rapide des fausses nouvelles, il a rappelé que les médias ont un rôle crucial à jouer pour éclairer l’opinion et maintenir la vigilance citoyenne. Ce rôle devient encore plus déterminant, a-t-il souligné, dans le contexte sécuritaire et communicationnel complexe du Burkina Faso, où la bataille se mène à la fois sur le terrain militaire et sur celui de l’information.
Un nouveau chapitre de l’amitié sino-burkinabè.
Pour sa part, le vice-président de l’Institut de recherche et de formation de l’Administration nationale de la radio et de la télévision (ANRT), Liu Linhai, a salué la conclusion « fructueuse » de cette troisième session bilatérale de formation consacrée aux médias. Il a exprimé sa profonde gratitude aux participants burkinabè pour leur esprit de coopération et de compréhension, tout en adressant ses félicitations pour la réussite du séminaire. Ses remerciements ont également été étendus aux experts, universitaires et équipes techniques de l’ANRT, dont le professionnalisme et le dévouement ont permis la réalisation de ce projet.
« Au cours de onze jours, nos experts invités ont partagé sans réserve leurs expériences et les avancées de la Chine en matière de convergence médiatique, d’innovations technologiques et de création de contenus », a précisé Liu Linhai.
Revenant sur la dynamique des relations sino-burkinabè, le vice-président de l’ANRT a rappelé que depuis la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, de nombreux résultats concrets ont été obtenus dans divers secteurs. Il a souligné que ce séminaire constitue un jalon important dans la coopération bilatérale, en particulier dans le domaine stratégique de l’information et de la communication. Cela vient, selon lui, enrichir davantage cette coopération et constitue un nouveau chapitre marquant de l’amitié sino-burkinabè.
« Maître, un jour ; maître toujours »
Pour le coordonnateur du Service d’information du gouvernement (SIG), Jérémie Sié Coulibaly, ce séminaire restera une expérience marquante à plus d’un titre. Il a particulièrement retenu l’enseignement d’un adage transmis par l’ancien ambassadeur de Chine au Gabon, Sun Jiwen: « Maître, un jour ; maître toujours ». Une maxime qui, selon lui, illustre parfaitement le lien indéfectible entre le maître et l’élève, et rappelle la valeur du respect et de la reconnaissance envers ceux qui transmettent leur savoir, quelle que soit la durée de l’apprentissage.
Dans le prolongement de cette réflexion, il a exprimé sa profonde gratitude à l’endroit des éminentes personnalités et experts qui ont consacré leur temps et leur énergie pour partager leurs connaissances avec les participants. Grâce à ces contributions, a-t-il souligné, les séminaristes ont pu élargir leur compréhension de la profession journalistique, mais aussi découvrir d’autres perspectives sur la Chine et sur le monde. Pour M. Coulibaly, cet enrichissement intellectuel et professionnel représente un capital précieux à mettre au service de l’information publique au Burkina Faso.
Le chef de la délégation des séminaristes, représentant le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Noël Bonkoungou, a quant à lui, salué un séjour marqué par la richesse des échanges, des découvertes et des perspectives nouvelles. Il a souligné que cette immersion en Chine a contribué à raffermir davantage les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays. « Depuis l’arrivée de notre délégation à Pékin, nous avons été témoin de l’hospitalité légendaire du peuple chinois et de l’excellence de ses institutions », a-t-il témoigné. Il a exprimé sa reconnaissance pour la qualité des institutions visitées, qui reflète l’excellence et le professionnalisme de la nation hôte.
Revenant sur les temps forts de la mission, monsieur Bonkoungou a mis en exergue les enseignements tirés des avancées technologiques et médiatiques chinoises, qui offrent des opportunités concrètes de collaboration avec le Burkina Faso. Il a particulièrement évoqué l’étape de Xiamen, dans la province de Fujian, où les visites du musée, du Centre de production cinématographique et de la télévision locale ont révélé le dynamisme culturel et économique de la région. Pour lui, ces expériences renforcent la conviction que de tels échanges constituent des leviers essentiels pour l’avenir de la coopération bilatérale.
Le couronnement des efforts
Le couronnement de ces onze jours de formation a été marqué par la remise solennelle des certificats aux participants. Dans une ambiance à la fois conviviale et empreinte de fierté, les apprenants ont reçu ce document attestant non seulement de leur engagement tout au long du séminaire, mais aussi de la qualité des enseignements reçus. Les félicitations et marques de reconnaissance adressées à cette occasion ont renforcé le sentiment d’accomplissement collectif et individuel.
Au-delà de sa dimension symbolique, ce certificat incarne la confiance placée en chacun des bénéficiaires pour mettre en pratique les compétences acquises. Il traduit également l’attente d’un retour d’expérience positif au sein des rédactions, institutions et ministères représentés. En valorisant ce savoir-faire, les participants sont désormais appelés à jouer un rôle d’ambassadeurs de la coopération sino-burkinabè dans le domaine de l’information et de la communication.
Les bases d’un partenariat durable
Une coopération en marche qui ne cesse de s’enrichir et de se diversifier au fil des années. En misant sur la formation et le partage d’expériences, la Chine et le Burkina Faso posent les bases d’un partenariat durable où le renforcement des capacités humaines occupe une place centrale. Les médias, en tant qu’outils de transmission du savoir et de cohésion sociale, trouvent ainsi dans ce type d’initiatives, un cadre privilégié pour se réinventer et mieux répondre aux défis contemporains.
Pour les vingt participants burkinabè, ce séminaire n’est pas une fin en soi, mais plutôt le point de départ d’un engagement renouvelé à mettre en pratique les acquis dans leurs domaines respectifs. L’expérience vécue à Pékin et à Xiamen restera comme un jalon marquant de leur parcours, tout en symbolisant la volonté commune des deux nations d’avancer ensemble. Une dynamique, qui à long terme, pourrait contribuer à rapprocher davantage les peuples et à bâtir une coopération toujours plus solide dans le domaine de l’information et de la communication.
Hamed Nanéma
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