Commémoration de Thomas Sankara et sa prophétie réalisée

Commémoration de Thomas Sankara et sa prophétie réalisée
Commémoration de Thomas Sankara et sa prophétie réalisée

Africa-Press – Burkina Faso. Trente-huit ans après l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara et de ses douze compagnons, le Burkina Faso, l’Afrique et le monde ont commémoré, ce mercredi 15 octobre 2025, sur l’esplanade du Mémorial Thomas Sankara (ancien Conseil de l’Entente), la mémoire du père de la Révolution burkinabè de 1983.

Entre recueillement, discours vibrants et défilés militaires, cette cérémonie nationale a réaffirmé la vigueur d’un héritage toujours vivant: celui d’un homme qui a fait de la dignité, de l’autosuffisance et de la justice sociale les piliers de son combat.

Placée sous le haut patronage du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, représenté par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, la commémoration a rassemblé des milliers de Burkinabè et de délégations venues de 25 pays d’Afrique et de la diaspora: Sénégal, Niger, Guyane, Haïti, Martinique, entre autres.

Chefs coutumiers, leaders religieux, responsables politiques et représentants de mouvements panafricanistes ont convergé vers le site devenu un haut lieu de mémoire et de renaissance africaine.

Le moment le plus marquant de la journée fut le cérémonial militaire d’hommage, divisé en cinq tableaux. Entre grande relève de la garde, sortie des chevaux, symbole de gloire et de vaillance, carrousel exécuté en tenue de combat révolutionnaire formant les lettres « B » (pour Burkina Faso) et le chiffre “38”, dépôt de gerbes et défilé des troupes, l’armée burkinabè a rendu un hommage à la hauteur du mythe.

À cette occasion, les autorités ont annoncé l’instauration d’un cérémonial mensuel, chaque premier jeudi du mois à 16h, sur le site du Mémorial. Celui-ci, conçu par l’architecte burkinabè Francis Kéré, se veut un « monument d’espoir, d’inspiration et de recueillement ». Son achèvement complet est prévu dans les prochains mois.

De nombreuses voix se sont élevées pour réaffirmer la force intemporelle de la pensée sankariste. La prophétie réalisée: « Tuer Sankara et des milliers de Sankara naîtront ».

Cette phrase, devenue légendaire, a résonné tout au long de la cérémonie. Pour nombre de participants, elle trouve écho dans la figure actuelle du Capitaine Ibrahim Traoré, perçu comme un héritier spirituel du leader révolutionnaire.

« Nous enterrerons l’impérialisme ici. Ouagadougou sera le boribana de l’impérialisme ! ». « L’impérialisme est un mauvais élève » ! Des déclarations de Thomas Sankara ont ravivé la flamme de l’espoir, démontrant que l’impérialisme est responsable des assassinats de plusieurs figures comme Patrice Lumumba, Amílcar Cabral, etc.

Le discours officiel du Président du Faso, prononcé par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel, a rappelé que Thomas Sankara n’est pas un souvenir, mais une promesse. Une promesse fondée sur la responsabilité, le travail et l’amour de la patrie, des valeurs que le Burkina Faso s’efforce de faire revivre aujourd’hui.

Ainsi, la devise nationale, « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons », a retenti comme un serment renouvelé face à l’histoire. L’homme meurt, l’idée demeure ! Trente-huit ans après le « jeudi noir » du 15 octobre 1987, les balles ont certes fait taire l’homme, mais jamais ses idéaux.

Ce qu’il faut retenir, c’est que le Capitaine Thomas Sankara vit désormais dans chaque Africain debout pour la justice, la liberté et la dignité. Pour les générations nouvelles, il n’est plus seulement un héros du passé, mais le symbole d’un avenir souverain et courageux, où l’Afrique parle d’une seule voix.

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