
Africa-Press – Burkina Faso. La Commission nationale de la planification et du développement (CNPD) a tenu sa deuxième session de l’année 2025. Au cours de cette session deux projets de documents de stratégie sont sur la table. Il y a la stratégie nationale de sécurité climatique portée par le ministère en charge de l’environnement et la stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité portée par le ministère en charge de la sécurité. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a eu lieu le mercredi 7 mai 2025, à Ouagadougou.
La Commission nationale de la planification et du développement est une instance nationale de validation des documents de politique et de stratégie. Les membres de la commission sont chargés d’examiner de fond en comble les projets de documents de politique et de stratégie d’envergure nationale ainsi que leurs plans d’actions opérationnels en vue donner un avis motivé pour leur adoption. L’examen de ces projets de documents va permettre aux deux ministères de prendre des arrêtés pour l’adoption, selon le directeur général de l’économie et de la planification par ailleurs coordonnateur de la Commission nationale de planification et de développement.
L’option faite par le Burkina Faso de se doter d’une Stratégie nationale de sécurité climatique fait partie intégrante de la volonté du gouvernement d’apporter des réponses adéquates aux effets néfastes des changements climatiques qui favorisent l’exacerbation des conflits, les risques d’instabilité, les tensions sociales, les migrations non souhaitées. La présente stratégie s’est donnée comme vision de faire du Burkina Faso à l’horizon 2028 un pays où la population renforce sa résilience au changement climatique et vit dans la paix et la sécurité en vue de soutenir sa croissance de manière équitable, inclusive et durable.
Le processus d’élaboration de la stratégie nationale de sécurité climatique est financé par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG). « Le Burkina Faso est un pays pionnier dans ce processus. Nous sommes très satisfaits de l’évolution des choses au niveau national, notamment le soutien du gouvernement », a fait savoir le chef du département développement durable à ALG, Abdoul Aziz Hainikoye.
Les pays de l’Afrique sahélienne et de l’Ouest s’étaient retrouvés à Bamako en novembre 2023 pour discuter des questions de sécurité climatique. Cela aboutit à la Déclaration de Bamako sur la promotion de la securité climatique au niveau national et régional. Le Burkina Faso s’était engagé alors à élaborer une stratégie et un plan d’action de sécurité climatique.
« Notre pays s’est engagé à élaborer une stratégie de sécurité climatique qui va être arrimée avec une autre stratégie de sécurité climatique régionale tout cela pour répondre à des questions de justice climatique mais aussi pour travailler à réduire les conflits liés à l’exacerbation des effets néfastes du changement climatique. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec une stratégie qui a déjà été validée à hauteur de 350 milliards de francs CFA. Fort heureusement avec la mobilisation qui a été faite nous avons une recherche de financement de 13% ce qui tourne autour de 46 milliards à mobiliser », a souligné Pamoussa Ouédraogo, secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable.
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