Gouvernement Dabiré II : 18 postes de députés « libérés » à l’Assemblée nationale

Gouvernement Dabiré II : 18 postes de députés « libérés » à l’Assemblée nationale
Gouvernement Dabiré II : 18 postes de députés « libérés » à l’Assemblée nationale

Africa-PressBurkina Faso. La composition du nouveau gouvernement a été rendu publique, le 10 janvier 2021. Les ministres, qui sont au gouvernement, perdent d’office leur poste de député à cause du principe de séparation des pouvoirs. Zoom sur ces 18 suppléants qui signent leur entrée au Parlement.

Selon l’article 167 du Code électoral, le mandat de député est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction publique, exception faite des enseignants titulaires de l’Enseignement supérieur et des chercheurs exerçant dans les centres de recherche scientifique et technologique ainsi que les médecins spécialistes. En vertu de cette disposition légale, 18 membres du nouveau gouvernement vont devoir céder leurs sièges de députés à leurs suppléants de la VIIIe législature. Ainsi, 18 sièges se « libèrent » à l’Assemblée nationale. Il s’agit de ceux de Alpha Barry, élu député du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de la province du Kourwéogo. Reconduit ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, il cède sa place à son suppléant, Fousséni Nabaloum. Lassané Kaboré, élu député du MPP des Balé et maintenu au poste de ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), sera remplacé à l’hémicycle par Luc Yé. Quant au Pr Stanislas Ouaro, élu député MPP/Mouhoun, il conserve son fauteuil au département de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales. Par conséquent, son siège de député sera occupé par Mamadou Séré. C’est aussi le cas du Pr Alkassoum Maïga (MPP/Oudalan), reconduit à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation et qui sera remplacé au Parlement par Alpha Ousmane. Hélène Marie Laurence Ilboudo Marchal, députée sur la liste nationale pour le compte du MPP, conserve également le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire. Elle sera remplacée par Adama Sanou.
Député MPP de la Sissili, Ousmane Nacro est nommé ministre de l’Eau et de l’Assainissement. A l’Assemblée nationale, Albert Bénao, son suppléant le remplace. Idem pour Foniyama Elise Ilboudo/Thiombiano, élue députée sur la liste nationale du MPP et ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme. Son suppléant, Luc Arnaud Compaoré aura donc la charge de siéger au Parlement. Maxime Lomboza Koné, élu sous la coupe du MPP dans la Kossi, est nommé ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. Son suppléant, Barthélemy Diarra, occupera par conséquent son siège. Maintenue ministre déléguée en charge de la Décentralisation, Madiara Sagnon, fera place à Massadianon Sirima comme député.

Sept nouvelles femmes à l’Assemblée nationale

Ex-Chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), fait son entrée dans le gouvernement. Il est promu ministre d’Etat, ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale et cède son siège à Edouard Sanou. Ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale et président de l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara prend le département de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville et cède son siège à Lamoudi Pitroipa.

En plus des huit députées siégeant déjà au Parlement, sept autres femmes profitent de la nomination de leurs titulaires comme ministres, pour faire leur entrée à l’Assemblée nationale. Ainsi, Hadja Fatimata Ouattara (MPP/Houet), conservant le ministère de l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, cède son siège à Eveline Yaméogo. Eric Bougouma fraichement élu député du MPP au compte du Ganzourgou, conserve le ministère des Infrastructures et du Désenclavement. C’est donc Claudine Ouédraogo qui lui succède au Parlement. Bachir Ismaël Ouédraogo, élu député (MPP/Sanmatenga) reste au ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières. Le siège de député qu’il occupait le sera par Nafissatou Ouédraogo.

Tegwendé Modeste Yerbanga, président du Conseil régional du Centre-Sud a été élu député (MPP/Zoundwéogo).
Nommé ministre des Ressources animales et halieutiques, il sera remplacé par Christine Nikiéma. Salifo Tiemtoré (député MPP sur la liste nationale), reste à son poste de ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’Emploi. Il pourra être remplacé par l’actuelle secrétaire générale de la Présidence du Faso, Désirée Marie Chantal Boni/Nignan, admise à la retraite. Siméon Sawadogo, cadre du MPP a été élu dans la province du Bam. Ancien ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale, il occupe désormais le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique et sera donc remplacé par Félicité Ouédraogo, sa suppléante. Vincent Timbindi Dabilgou, président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), élu député sur la liste nationale de ce parti garde le secteur des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière et renonce donc à son siège, au profit de Fatoumata Kaboré.

Gaspard BAYALA

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