Africa-Press – Burkina Faso. Le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable organise du 18 au 21 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement, un atelier de formation et d’élaboration participative d’un modèle d’intégration de la Contribution déterminée au niveau national (CND) dans le Plan régional de développement (PRD) du Guiriko. L’ouverture des travaux a eu lieu ce mardi 18 novembre sous la présidence de la présidente de la délégation spéciale du conseil régional du Guiriko, représenté par le chargé de mission, Brahima Zerba.
Organisé avec l’appui du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), cet atelier vise ainsi à renforcer les capacités des collectivités territoriales pour mieux intégrer les enjeux climatiques dans leurs documents de planification. Pour le représentant du PNUD, Dr Issaka Ouédraogo, la démarche est essentielle. « Aucune action ne peut être menée si elle n’est pas prévue dans les plans régionaux ou communaux de développement », a-t-il rappelé. Selon lui, les défis climatiques à savoir les sécheresses, les inondations, les pertes de récoltes, interpellent directement le Burkina, dont plus de 70% de la population vit de l’agriculture.
« Donc il est important que la planification, qu’elle soit au niveau national ou au niveau local, intègre les défis climatiques pour pouvoir effectivement les voir comme des solutions, afin de résoudre les problématiques qui se posent au niveau des collectivités. Et c’est là tout l’intérêt de ce travail qui va commencer ce matin ; intégrer effectivement les questions de contributions déterminées au niveau national, qui sont des ambitions pays pour faire partie de la solution globale au niveau international à l’effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a-t-il expliqué.
L’enjeu est donc d’intégrer la CDN, qui porte les ambitions du Burkina Faso en matière de réduction des émissions et d’adaptation, dans les plans locaux. Dr Ouédraogo a expliqué que les participants seront formés aux mécanismes de planification climatique et travailleront à produire un modèle d’intégration opérationnel. « Ce document permettra aux communes et à la région de disposer d’un outil pour internaliser les enjeux climatiques dans leurs politiques de développement », a-t-il laissé entendre.
Pour le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable, représenté par Dambatia Lazare Tagnabou, l’exercice s’inscrit dans les engagements internationaux du Burkina Faso. A l’en croire, cet atelier mobilise les services techniques de l’État, les collectivités territoriales, la société civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé. Il sera ponctué de communications thématiques sur les concepts climatiques, des exercices pratiques d’analyse de vulnérabilité, d’identification d’actions d’adaptation et d’atténuation, et de production d’un document de référence destiné à la région. Ce livrable devra traduire les priorités environnementales et climatiques du territoire en actions concrètes.
Tout en soulignant l’importance de cet atelier, il a aussi rappelé que le secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, de par sa mission, doit développer des stratégies pour permettre au Burkina de répondre aux engagements internationaux auxquels il s’est livré.
Des ambitions climatiques fortes pour le Burkina Faso
Dans son discours d’ouverture, Brahima Zerba a rappelé l’engagement du Burkina Faso dans la lutte contre les changements climatiques. Selon lui, le pays vise une hausse de ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le coût global de la mise en œuvre de la CDN actuelle s’élève à plus de 4, 124 milliards de dollars, dont 61% restent à mobiliser. Il a souligné que la prise en compte de la CDN au niveau régional contribuera à orienter les actions locales vers des solutions sobres en carbone, favorisant la résilience des populations. « Cet atelier est un outil d’aide à la décision pour permettre à la région du Guiriko de mieux intégrer la CDN dans son plan de développement », a confié Brahima Zerba.
Il a rappelé que cet atelier se déroule en deux phases. « Une formation méthodologique sur l’intégration de la CDN, l’analyse de vulnérabilité et l’identification d’actions d’adaptation et d’atténuation. L’élaboration d’un modèle d’intégration, destiné à devenir un référentiel pour la planification régionale », a-t-il martelé. Il a saisi cette occasion pour exprimer la gratitude du conseil régional au PNUD ainsi qu’au ministère en charge de l’environnement pour le choix du Guiriko parmi les régions bénéficiaires.
Romuald Dofini
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