le mystérieux ballet d’Iliouchine II-76 en plein coup d’État

le mystérieux ballet d’Iliouchine II-76 en plein coup d’État
le mystérieux ballet d’Iliouchine II-76 en plein coup d’État

Africa-Press – Burkina Faso. L’affaire a de quoi intriguer. Le 30 septembre, quelques heures après le déclenchement du putsch par le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes, un Iliouchine II-76, un avion de transport de fabrication russe, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou. Selon nos informations, il arrivait de Bakou, en Azerbaïdjan.

Mystérieuses caisses et hélicoptères
Sur place, des militaires en ont déchargé plusieurs palettes et caisses. Difficile de savoir précisément ce qu’elles contenaient mais, selon plusieurs sources sécuritaires, peu de doutes : il s’agirait d’armement individuel – notamment de fusils mitrailleurs AK-47 – et de munitions.

Le lendemain, le 1er octobre, rebelote. Nouvel atterrissage d’un Iliouchine II-76 à Ouagadougou, alors que les putschistes avaient officiellement fermé les frontières aériennes et terrestres à minuit. Encore une fois, des caisses en sont déchargées par des militaires. Quelques jours plus tard, le 5 octobre, un nouvel Iliouchine II-76 entre dans l’espace aérien burkinabè, officiellement réouvert depuis 72 heures. Cette fois, l’appareil se pose à l’aéroport de Bobo-Dioulasso.

Commandes effectuées sous Damiba
Le 13 octobre, un autre avion de transport – probablement encore un Iliouchine II 76 – atterrit à Ouagadougou et va stationner à la base aérienne, qui jouxte l’aéroport. Cette fois, le chargement qui en sort est bien plus conséquent : deux hélicoptères, un Mi-8 et un Mi-35. Plus d’une vingtaine d’individus les accompagnent.

Le fait que les premières livraisons aient eu lieu les deux premiers jours du coup d’État pose inévitablement question. Mais il pourrait bien s’agir d’un simple hasard de calendrier : d’après des sources sécuritaires, de tels contrats peuvent difficilement être réglés en quelques jours. Ces commandes d’armement et d’hélicoptères auraient donc été passées par les anciennes autorités, soit le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et validées par les nouvelles, c’est-à-dire le capitaine Ibrahim Traoré et ses hommes, une fois le coup d’État consommé.

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