Africa-Press – Burkina Faso. Sous la présidence du ministre d’État, ministre de la Défense et des anciens combattants, le Général de Brigade Célestin Simporé, le ministère des Affaires étrangères a réuni des membres du gouvernement burkinabè et les représentants diplomatiques et partenaires techniques et financiers du Burkina Faso. Cette rencontre cruciale visait à renforcer la collaboration face aux défis sécuritaires et à rectifier les informations erronées entravant la lutte antiterroriste.
Le Général de Brigade Célestin Simporé a ouvert la rencontre en soulignant la gravité de la situation sécuritaire et l’impératif d’une action concertée. « Depuis plus de 10 ans, nous faisons face à des groupes terroristes dont nous ne comprenons toujours pas les objectifs, et que nous combattons de toutes nos forces, avec un peuple résolu à y parvenir, et nous sommes certains d’y parvenir, » a-t-il déclaré d’emblée.
Son discours a mis en lumière les aspirations du peuple burkinabè: « Notre objectif est de vivre comme tout le monde, car nous disposons des ressources humaines et naturelles, et de tout ce qu’il faut pour offrir une meilleure éducation à nos enfants, les soigner comme il se doit, leur procurer du travail, afin qu’ils puissent vivre dans la dignité et cesser de recourir à l’immigration clandestine.
Pour y parvenir, nous devons instaurer la sécurité dans notre pays, car sans sécurité, il n’y a pas de développement. Et pour cela, il est impératif que tout le monde s’unisse pour venir à bout de ce terrorisme qui n’épargne personne. »
Le ministre de la Défense a également mis en garde contre les conséquences de la désinformation: « Cependant, nous constatons malheureusement des comportements qui vont à l’encontre de notre objectif commun de mettre fin au terrorisme. Je parle notamment de la désinformation, de la pollution des réseaux sociaux avec des propos et des faits qui ne sont vérifiés par personne, et qui entravent la lutte. Cela nous pousse parfois à croire que le terrorisme est un instrument géopolitique utilisé pour défaire les États selon les intérêts de certaines puissances. »
Il a conclu par un appel à la franchise et à la collaboration: « J’espère que les discussions qui suivront seront franches. C’est seulement ainsi que nous pourrons construire un monde de paix. Personne ne vivra bien dans un monde où certains souffrent pendant qu’une autre partie pense pouvoir vivre dans la sérénité. Nous croyons qu’il est possible de travailler ensemble, afin que chacun puisse avoir sa part de soleil. »
Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, a insisté sur l’importance du dialogue pour une information juste et une action coordonnée. « Nous sommes à la quatrième édition de ce type de rencontre. Nous avons toujours pu, avec les représentants diplomatiques et les partenaires techniques et financiers présents au Burkina Faso, disposer de ce cadre qui permet d’échanger directement sur des sujets d’intérêt commun, de faire le point sur l’actualité, de prendre note des préoccupations et de corriger certaines interprétations erronées, » a-t-il déclaré.
Il a précisé que les discussions porteraient sur des questions d’actualité cruciales pour le Burkina Faso: « Les débats sont généralement articulés autour des questions sécuritaires, humanitaires, économiques et divers sujets. Il s’agit de réaffirmer la disponibilité et l’ouverture dont le gouvernement du Burkina Faso a toujours fait preuve et de rassurer que nous travaillons dans un esprit de sincérité et de dialogue, avec le souci que vous puissiez être informés à la bonne source. »
Youssef Slaoui, Ambassadeur du Maroc au Burkina Faso et doyen des ambassadeurs en poste, a souligné l’importance de la confiance et de l’échange direct. « J’invite l’ensemble des membres du corps diplomatique ici présents à saisir cette occasion, que je qualifierais d’unique, qui démontre une volonté réelle de dialogue et d’échange. Je vous encourage donc à donner un contenu concret à nos échanges et à vous informer directement auprès des autorités compétentes, dans un climat de confiance mutuelle et de sincérité. »
Cette rencontre marque un engagement fort du Burkina Faso en faveur du renforcement de la collaboration internationale et de la promotion d’un dialogue ouvert pour surmonter les défis sécuritaires et favoriser le développement du pays.
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