Africa-Press – Burkina Faso. Du 1er janvier au 31 décembre 2026, le gouvernement burkinabè est autorisé à ratifier, par voie d’ordonnances, les accords et conventions de financement conclus avec les Partenaires techniques et financiers (PTF). Cette habilitation a été accordée par l’Assemblée législative de transition (ALT), lors de sa séance plénière du 29 décembre 2025 à l’hémicycle, à Ouagadougou.
À l’issue des débats, le projet de loi a été adopté par 66 députés, tandis que deux se sont abstenus sur les 68 votants du jour.
Selon le gouvernement, le recours à cette loi d’habilitation vise d’une part à réduire les longs délais d’obtention des documents juridiques indispensables à l’entrée en vigueur des accords et au démarrage effectif des projets et programmes de développement, et d’autre part à mobiliser, à bonne date, les ressources nécessaires à la couverture des besoins de financement du budget de l’État, notamment pour les investissements publics.
Pour la ministre déléguée chargée du budget, Fatoumata Bako, cette loi permettra au gouvernement de lever plus rapidement des ressources sur le marché international. « Nous signons des accords de prêt avec les partenaires techniques et financiers. Pour l’entrée en vigueur de ces accords, il existe tout un processus à suivre. Il est ressorti que ce processus peut prendre entre six et treize mois, ce qui retarde considérablement la date de mise en œuvre effective des projets », a-t-elle expliqué.
Selon la ministre, la loi d’habilitation contribuera à raccourcir ces délais, à accélérer l’exécution des projets de développement et à mobiliser plus efficacement les ressources nécessaires pour faire face aux déficits budgétaires.
À entendre le gouvernement, cette loi de finance entre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de développement. À cet effet, explique-t-elle, le gouvernement a recours à plusieurs sources de financement dont les principales sont entre autres: les ressources propres du budget de l’Etat ; les aides de projets financées sur ressources extérieures des partenaires au développement du Burkina Faso ; les appuis programmes ou appuis budgétaires financés également par les Partenaires techniques et financiers (PTF).
Pour rappel, le gouvernement a adopté ce projet de loi d’habilitation lui permettant de ratifier, par voie d’ordonnances, les accords et conventions de financement conclus avec les partenaires techniques et financiers lors du conseil des ministres du 9 octobre 2025.
Encore faut-il le rappeler, ce type d’ordonnance n’est pas le premier du genre. En 2022, l’Assemblée nationale avait adopté aussi la loi portant habilitation du gouvernement à prendre des mesures dans le cadre des sujétions liées aux nécessités de la défense nationale pour lutter contre le terrorisme.
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