Africa-Press – Burkina Faso. La 22e rencontre Gouvernement-Secteur privé, tenue les 10 et 11 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, a connu l’engagement du Gouvernement burkinabè avec la présence accrue de ministres et un dialogue « à bâtons rompus » qui tranche avec les années antérieures. Grâce au leadership éclairé du président Roland Achille Sow, en sa qualité de Président de la Délégation Spéciale Consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-BF), qui a su impulser un dialogue constructif, les préoccupations du secteur privé ont été prises en compte. Après cette concertation réussie, la crème des hommes d’affaires burkinabè, réunie au sein de l’association LIEN, s’envolera pour Istanbul du 20 au 27 novembre 2025. Achille W OUEDRAOGO, président du LIEN, explique ce choix par la volonté d’explorer l’expérience turque en matière d’industrialisation, afin d’assurer un transfert de technologies efficace. Entretien !
Achille W OUEDRAOGO : Déjà, nous retenons un engagement du gouvernement. On a donc constaté la présence du chef du gouvernement, le camarade Jean Emmanuel Ouédraogo, chef du gouvernement, avec un nombre remarquable de ministres, présents à l’écoute du secteur privé.
Donc, durant deux jours, on a échangé. Les préoccupations du secteur privé ont été prises en compte par le gouvernement. Ils nous ont rassurés qu’ils vont travailler à ce que ces préoccupations soient résolues.
Achille W OUEDRAOGO: Il y a eu donc plusieurs recommandations qui ont été abordées. C’était donc, entre autres, l’absence des zones industrielles dans plusieurs régions. Aussi, un taux élevé sur le prélèvement des exportations de certains produits.
Il y a aussi, donc, la réduction des coûts effectués par certaines structures sur la consommation alimentaire. Nous sommes donc satisfaits de cette rencontre et nous croyons que les dispositions sont prises par le gouvernement afin de nous permettre de développer et de continuer à prospérer. D’accord.
Achille W OUEDRAOGO : À l’occasion de cette rencontre, on a eu vraiment des échanges à bâtons rompus. On a senti une présence plus accrue de ministres. On a vu un gouvernement qui était vraiment à l’écoute du secteur privé et c’est des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir.
Et aussi, on a vu un Premier ministre qui s’est vraiment approprié la rencontre et au-delà de la recommandation, il nous a donné des conseils. Il nous a donné des conseils et il nous a demandé de nous impliquer à accompagner le gouvernement dans la gestion non seulement de la crise que nous vivons, mais aussi dans la gestion de l’économie.
On a eu aussi l’engagement du ministère du Commerce dans le cadre de la réussite de cette rencontre. À travers la Chambre du Commerce, à travers son président Roland Achille Sow, qui est un ancien président du LIEN et qui est même actif dans notre association. Il a fait un travail très remarquable.
Nous allons le féliciter, lui, ainsi que le président de la Chambre des Commerces du Guiriko qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de l’événement. Donc, ensemble, nous disons merci à ces deux acteurs, et aux membres du LIEN, pour la réussite de cet événement.
Achille W OUEDRAOGO: Il faut noter que notre président, le Capitaine Ibrahim Traoré, dans sa stratégie de développer et de sortir le Burkina Faso de cette crise-là, met un accent très pointu sur l’industrialisation, le développement agroalimentaire.
C’est dans ce cadre, nous, en tant qu’acteurs de l’économie de notre pays, nous avons jugé donc nécessaire, et même, je dirais, primordial pour nous, d’aller vers des pays qui ont déjà entamé l’industrialisation à fond pour essayer de voir qu’est-ce que nous pouvons donc, je dirais, travailler à développer et ramener cette technologie dans notre pays afin de passer à une production locale.
Le LIEN, étant un réseau de chefs d’entreprise, nous nous sommes dit on va commencer avec la Turquie. C’est notre première destination. On fait ce qu’on appelle un voyage d’immersion. Nous avons d’ailleurs travaillé avec l’ambassade de la Turquie à travers donc ses différents partenaires qui nous ont mis en contact avec un certain nombre de partenaires stratégiques.
Nous allons donc passer une semaine à échanger, à faire des découvertes, à voir dans quelle mesure on peut transférer des opportunités vers le pays. Donc, c’est un voyage initié par le LIEN, mais des sympathisants ou des membres, acteurs de l’économie qui estiment que ça peut être intéressant pour eux peuvent aussi s’y associer. Nous ne sommes pas fermés.
Et c’est une activité que nous allons faire de façon répétitive. Nous allons le faire minimum chaque année. Après, on ira en Inde, après on ira en Chine, on ira partout dans tous ces pays qui ont un peu de développement.
Achille W OUEDRAOGO: Un plan de voyage qui est prévu du 20 novembre au 27 novembre 2025. Un plan de rencontre avec les différents partenaires. Il y a des rencontres B2B. On va rencontrer des chefs d’entreprises en Turquie, à Istanbul.
Nous allons échanger, nous allons parler d’affaires, nous allons parler de transferts de technologies, nous allons parler d’une mutualisation, de production, d’électrification de certains domaines au Burkina Faso. C’est de ça qu’il s’agit lors de ce voyage.
Achille W OUEDRAOGO: Si des industries sont installées, si nous arrivons donc à faire ce transfert de technologies au Burkina Faso, c’est clair, les retombées seront là. On va créer plus d’emplois. On va peut-être travailler à réduire le coût de certains produits qui sont importés à des coûts vraiment élevés. On va travailler aussi à ce que notre pays se hisse à un certain niveau d’industrialisation.
Achille W OUEDRAOGO: Je dirais venez à l’heure. Arrivés à Istanbul, on va découvrir, on va exploiter, on va explorer, on va transférer la technologie au Burkina. Alors, mon message à ceux qui vont prendre part à cette rencontre, c’est que je leur souhaite déjà de très bonnes opportunités, de bonnes affaires.
Travaillez donc au-delà de l’importation de cette technologie que nous allons faire, allons aussi avec ce que nous avons comme potentialités. Parce qu’il n’y a pas seulement de l’exportation qu’on va faire, nous allons aussi faire de l’importation. Nous allons aussi envoyer le Burkina à de plus que les autres pays pour aller vendre aussi à Istanbul.
Donc, voilà mon message que j’avais à dire aux participants, et je leur souhaite bonne chance, je leur souhaite donc de très bonnes opportunités. Du 20 novembre au 27 novembre 2025, ça se passe à Istanbul.
Akim KY

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press





