32e Championnat national de lutte : 130 lutteurs à l’assaut des titres nationaux à Ouagadougou

32e Championnat national de lutte : 130 lutteurs à l’assaut des titres nationaux à Ouagadougou
32e Championnat national de lutte : 130 lutteurs à l’assaut des titres nationaux à Ouagadougou

Africa-Press – Burkina Faso. L’arène de l’hippodrome de Nonsin à Ouagadougou vibre au rythme des tambours et de l’expression des muscles. La 32e édition du Championnat National de Lutte a officiellement débuté ce mercredi 14 mai 2025, promettant cinq jours de compétitions acharnées et de démonstrations de force brute. Pas moins de 130 lutteurs, venus des quatre coins du Burkina Faso, sont prêts à en découdre pour succéder à Bazongo Karim et Émilie Tassembédo, les tenants du titre de Roi et Reine des arènes 2024.

Sous le signe de la relève et de l’unité nationale, la 32e édition du Championnat National de Lutte a été lancée avec ferveur à Ouagadougou. Cette année, la fédération a mis l’accent sur la professionnalisation et l’équité. Pour la première fois, les clubs ont été tenus d’acquérir des licences, et des championnats de zones ont permis une sélection plus rigoureuse des participants.

« Au niveau des clubs, c’est la première fois que les clubs sont obligés de prendre des licences avant de participer au championnat. Encore plus au niveau, il y a eu des championnats de zones. Nous avons divisé le Burkina Faso en 4 zones où toutes les zones ont participé », a précisé le président de la Fédération burkinabè de lutte, Ousséni Kabré.

Un autre aspect crucial de cette édition est la lutte contre les arrangements de matchs. La fédération se montre intransigeante sur ce point, comme l’a affirmé son président. « Non aux arrangements parce que nous n’arrivons pas à trouver les meilleurs lutteurs pour sortir et représenter valablement.

De toute façon même si vous êtes qualifié pour les premières places, si nous sentons qu’il y a eu des arrangements entre-temps, nous vous décalons simplement », a insisté Ousséni Kabré. Des sanctions sévères, allant jusqu’à deux ans de suspension, attendent les contrevenants.

L’événement ne se limite pas à la compétition sportive. Un partenariat a été noué avec l’Office National d’Identification (ONI) pour faciliter l’obtention de la Carte Nationale d’Identité Burkinabè (CNIB) pour les participants et les riverains.

Le directeur de la production de l’ONI, Antoine Korbéogo, a souligné l’importance de cette initiative. « Ici, aujourd’hui, à l’occasion de ce championnat national de lutte, vous pouvez profiter également pour lancer la production de CNIB. L’identité est un droit pour chaque Burkinabè », a-t-il indiqué.

De plus, une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière, en collaboration avec l’ONASER, se tiendra lors de la finale, témoignage de la volonté de la fédération d’inscrire l’événement dans une dynamique sociétale plus large.

Pour Kabré Ousséni, cette édition est avant tout placée sous le signe de la relève. « Notre mandat est placé sous le signe de la relève et vraiment, vous allez voir que les jeunes seront mis en exergue. Et ils sont là pour s’identifier aux grands combattants, pour pouvoir trouver les meilleurs », a-t-il confié. Il a également mis en avant l’esprit de convivialité et d’unité que favorise ce championnat, dont le thème cette année est « la lutte traditionnelle, le symbole d’une unité nationale ».

Alors que les premiers affrontements ont déjà commencé, tous les regards sont tournés vers l’hippodrome de Nonsin pour découvrir qui seront les nouveaux monarques de l’arène burkinabè en 2025.

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