Africa-Press – Burkina Faso. Frédéric Kaboré est un Burkinabè et Citoyen de l’Alliance des États du Sahel (AES). Pour l’amour qu’il dégage et l’engagement dont il fait montre au quotidien pour cet espace sous régional, il se fait appeler le cycliste de l’AES. Avec son vélo, il s’est déjà rendu dans les trois pays membres de cette confédération. Il compte désormais relever un autre défi, celui de rallier la Russie à vélo. Découvrons les dessous d’un tel périple.
A 36 ans, Frédéric Kaboré, Burkinabè et père de 4 enfants, entend se rendre en Fédération de Russie pour y passer un message en tant que Citoyen de l’Alliance des États du Sahel (AES). Plus connu sous le pseudonyme de cycliste de l’AES, c’est alors avec cette monture qu’il envisage relever cet autre défi.
Ouagadougou-Bamako-Nioro (localité située à 450 Km de Bamako)-Conakry-Niamey. Toutes ces distances déjà parcourues avec son fidèle compagnon, le vélo, ont été du succès. Aujourd’hui, Frédéric Kaboré, en pleins préparatifs pour regagner la Russie, est porteur d’un message.
« Je serai en Russie pour parler de ces trois Présidents que sont le Général Abdourahamane Tiani, du Niger ; le Colonel Assimi Goïta, du Mali et le Capitaine Ibrahim Traoré, du Burkina Faso. Faire comprendre le vrai combat pour lequel ils ont décidé de s’unir et parler d’une et même voix », confie-t-il.
Notre cycliste veut naturellement entreprendre ce voyage muni des drapeaux de ces trois pays de l’AES, confectionnés tout en un. Sa mission pour ce voyage, laisse-t-il entendre, faire davantage voyager le drapeau des pays membres de l’AES et faire savoir à l’impérialisme que l’AES est une réussite, une grande victoire.
L’objectif recherché à travers cette traversée, « c’est de sensibiliser la jeunesse africaine et l’inviter à se lever afin que, main dans la main, nous puissions libérer notre Afrique qui est dans les mains de l’occident depuis longtemps », dit-il en sus.
Frédéric Kaboré préfère le vélo à tout autre moyen de transport pour ce qu’il facilite la découverte des lieux et des personnes, le contact. « J’apprécie le vélo. Le vélo et non un autre moyen de transport, parce qu’avec le vélo on peut facilement être au contact des populations, des peuples afin de mieux passer le message… Le vélo, c’est aussi faire du sport », fait comprendre le cycliste de l’AES.
Avec le vélo, il dit aussi arriver à accomplir sa mission et à connaitre la réalité de certaines localités dites à risque par certaines langues. « Par exemple, j’ai été à Dori, à Kaya. J’ai traversé Seytenga jusqu’à aller à Niamey. Pour aller au Mali, je suis passé par Bobo, Orodara… et Sikasso. On nous dit de ne pas emprunter ces trajets, qu’ils sont infréquentables. Ce sont des chansons de l’impérialisme pour nous décourager ; pour nous faire croire que ce sont des zones rouges. C’est faux, ce ne sont pas des zones rouges », témoigne-t-il.
Pour le voyage en Russie, le Citoyen de l’AES fait savoir qu’il se fera en deux temps. Premièrement en vol et secondement à vélo. « Le trajet pour la Russie, ça sera moitié vol, moitié vélo. Le trajet n’est pas encore défini. Mais ce que je puis vous dire, c’est que je ferai le tour de certaines villes en Russie », rassure Frédéric Kaboré.
D’après l’agenda du séjour en Russie quelque peu divulgué, il est également prévu de rencontrer des autorités russes, et pourquoi pas le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. « Ce serait une très grande joie pour moi de le rencontrer et de lui passer de vive voix mon message », dit-il tout excité.
« African Initiative », association russo-burkinabè et l’association des jeunes panafricains de l’AES, dont il est membre, sont, à l’en croire, les deux associations travaillant à rendre possible ce voyage. Les préparatifs, de ses dires, vont bon train ; et l’initiative est même saluée du côté des autorités burkinabè, notamment le ministère de la jeunesse avec qui une entrevue a déjà pu se tenir.
Cet engagement pour sa patrie, pour son continent, et cette vision de les voir s’émanciper du joug colonial, Frédéric Kaboré l’a depuis 23 ans ; même si du côté de la famille il passe souvent pour un incompris. « C’est depuis 2001 que j’ai ce sentiment de libération de l’Afrique dans le cœur. Ce n’est pas toujours simple avec la famille, mais Dieu merci, il n’y a pas de problème », révèle-t-il.
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