Zango Souhaite Être Reconnu Comme Combattant

Zango Souhaite Être Reconnu Comme Combattant
Zango Souhaite Être Reconnu Comme Combattant

Africa-Press – Burkina Faso. Après une carrière marquée par plusieurs titres de champion, Hugues Fabrice Zango a disputé sa dernière compétition lors des Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo 2025. Classé 7e avec un saut de 16,92 m en finale du concours du triple saut, le champion burkinabè quitte la scène internationale avec sérénité et déjà des projets pour la relève.

A Tokyo le 19 septembre 2025, le triple sauteur-burkinabè Hugues Fabrice Zango, premier médaillé olympique du Burkina Faso, a tourné une page importante de sa carrière. Avec un dernier bond mesuré à 16,92 m, le Burkinabè termine à la 7e place mondiale.

C’est avec cette performance qu’il dit adieu au triple saut qui l’a permis de représenter le Burkina Faso dans le monde. A l’heure de quitter, c’est sans aucune amertume qu’il va passer à autre chose.

« Comment voulez-vous que je sois triste après tout ce que j’ai pu faire sur la piste. Sur cette compétition, j’ai donné tout ce que j’avais. Ce n’est pas passé. Sinon, je ne suis pas triste par rapport à tout ce que j’ai pu faire avant, je suis très content », explique Zango au micro de Athlètes Mondiaux.

Depuis son titre de champion du monde de triple saut en 2021 à Budapest, Hugues Fabrice Zango avait déjà tourné une page de sa carrière. Le Burkinabè, qui s’entraînait avec le Français Teddy Tamgbo n’avait plus la tête complètement à la compétition.

« J’avais déjà 10, 20%, 30% de ma tête ailleurs (après Budapest). J’avais déjà commencé à préparer l’après carrière. J’avais déjà commencé à donner des cours, à voyager beaucoup plus, à aller au Burkina à préparer plein de trucs.

C’est vrai que je n’étais plus 100% comme un athlète qui se prépare de novembre à septembre », poursuit le triple sauteur burkinabè. Il affirme n’avoir commencé sa préparation qu’en fin Mai.

Pour cela, Hugues Fabrice Zango n’a pas mis les gros moyens pour cette préparation. « On a fait avec les moyens du bord avec le coach, pour arriver à point nommé avec les moyens qu’on avait.

Donc, c’est vrai que physiquement, on peut être monstrueux, mais si dans la tête on n’est pas à 110% dans le très haut niveau. J’aime dire que dans le haut niveau, à 100% ça ne suffit même pas pour gagner une médaille de champion du monde. Il faudrait être à 110% », assure-t-il.

A cette question, Hugues Fabrice Zango à une réponse: « Je voudrais qu’en face de mon nom, qu’on mette combattant. Durant toute ma vie, je n’ai jamais lâché la grappe.

Que ce soit pour mener ma double carrière, sport-étude et faire plein de trucs. Je n’étais pas le plus talentueux mais c’est quelqu’un quand même qui se bat. Si j’ai 1% de réaliser, je fais 100% et ça fait 100% ».

Cependant, Hugues Fabrice Zango qui a également fini ses études, ne quitte pas le monde de l’athlétisme. Il compte partager ce qu’il a appris et gagner avec la jeune génération à travers plusieurs projets. Il a d’ailleurs créé une fondation dans ce sens.

« Je suis quand même obligé de rester dans le monde de l’athlétisme pour pouvoir transmettre une partie de ce que j’ai pu avoir de l’athlétisme. Donc, à travers ma fondation, on va essayer de donner des bourses à des jeunes.

Actuellement, avec des coachs. On a déjà un Burkinabè qui est dans les starting-blocks. On espère envoyer d’autres aux États-Unis pour que la relève se fasse rapidement », conclu-t-il.

La carrière de Zango est riche en trophées. D’abord, il détient le record du monde du triple saut avec 18,07m réalisé en salle à Aubière en janvier 2021. Le Burkinabè est également double champion aux Jeux de la francophonie en 2017 à Abidjan et 2023 à Kinshasa, double champion aux Jeux africains en 2019 à Rabat et 2024 à Accra.

Il a remporté trois fois le titre de champion d’Afrique en 2018, 2022 et 2023. Champion du monde à Budapest en 2023, Zango est aussi champion du monde en salle réalisé à Glasgow en 2024 et vainqueur du circuit mondial en salle de l’IAAF en 2020.

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