Assises nationales sur l’éducation : Des concertations pour mieux préparer les travaux

Assises nationales sur l'éducation : Des concertations pour mieux préparer les travaux
Assises nationales sur l'éducation : Des concertations pour mieux préparer les travaux

Africa-PressBurkina Faso. Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a organisé, les 28 et 29 avril 2021, une série de rencontres avec les différentes communautés du monde éducatif. Ces rencontres entrent dans le cadre des préparatifs des prochaines assises nationales sur l’éducation. Elles visent à trouver des solutions idoines pour sauver l’éducation des multiples crises. Ce vendredi 30 avril 2021, le ministre Stanislas Ouaro a reçu les partenaires privés de l’éducation.

Le 31 mars 2021, le gouvernement burkinabè a pris un décret concernant l’organisation des assises nationales sur l’éducation dans le but de relever les défis sécuritaire et sanitaire, la fronde sociale et le financement de l’éducation et des infrastructures. C’est dans cette lancée que le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, a reçu la visite de la Fédération des églises protestantes et missions évangéliques (FEME) et de l’Association des écoles islamiques du Burkina (AEIB).

A en croire le ministre, il y a un seul système éducatif et deux types d’intervenants : le secteur privé qui accompagne l’Etat dans le développement éducatif, et l’Etat qui travaille aussi au développement. C’est pourquoi, il a traduit sa reconnaissance aux acteurs du monde éducatif pour les multiples efforts et soutiens qu’ils apportent en vue d’un meilleur rendement scolaire des élèves.

Cependant, ces efforts restent parfois vains, regrette le ministre, parce que le système éducatif reste marqué par des défis énormes. Le défi sécuritaire et sanitaire, la fronde sociale et le financement des infrastructures impactent fortement le système éducatif, reconnaît Pr Ouaro. Pour lui, les indicateurs sont en baisse ces deux dernières années.

Il a également énuméré les conséquences des différentes crises qui pèsent sur le système éducatif ainsi que les efforts du gouvernement pour relever le défi. « Nous avons 2 206 établissements fermés dû à l’insécurité. Ce qui a provoqué l’arrêt d’activités pour environ 300 000 élèves. Le ministère a fait des efforts pour la réouverture de 396 établissements à la date d’aujourd’hui, ce qui a permis à 73 000 élèves de retrouver les classes. Dans les établissements d’accueil, le ministère a pu réinscrire plus de 105 000 élèves déplacés internes », a expliqué le ministre.

Il a exhorté les partenaires à renforcer et à poursuivre les efforts. Au compte des défis sanitaires, il y a eu la fermeture immédiate des classes dès l’apparition du premier cas de Covid-19 au Burkina. « Cette année, excepté quelques perturbations de la part des élèves, je peux dire que l’année scolaire se déroule assez bien. La crise sanitaire a eu pour conséquence la suspension des activités de contact, à savoir les activités sportives et culturelles. Le défi de la fronde sociale est permanent dans le système éducatif avec les enseignants, souvent avec l’administration, et cette année c’est avec les élèves. Des élèves sont détenus en prison. Le ministère ne s’est pas mêlé parce que la loi de la République doit être appliquée. Certes, le droit de manifester est autorisé, le droit de non-manifestation aussi est reconnu et chacun doit répondre de ses actes », a détaillé Stanislas Ouaro.

Concernant le défi économique, il a rappelé que depuis deux ans (2018-2020), 25% du budget de l’Etat est injecté dans l’éducation. A cela s’ajoute la pertinence de l’éducation qui consiste à orienter le maximum d’élèves vers l’enseignement et la formation professionnelle, et cela nécessite des fonds. « Face à ces différents défis, nous avons jugé nécessaire d’organiser des assises nationales pour l’éducation », a justifié le ministre.

Cette initiative est bien appréciée par les structures conviées à la réflexion. « Nous saluons positivement la démarche du ministre de nous associer à cette organisation. L’éducation est une question nationale et une nation qui n’éduque pas son peuple est appelée à mourir », a laissé entendre le représentant de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), Emmanuel Kalkoumdo.

Le ministre Stanislas Ouaro a également reçu les partenaires techniques et financiers, acteurs clés de l’enseignement du Burkina Faso. En effet, explique t-il, « ils sont des partenaires privilégiés et incontournables de notre système éducatif. Ils nous accompagnent dans le développement éducatif en s’alignant sur les priorités nationales. »

Marjorie Chevron, chef de coopération à l’ambassade du Canada et chef de file des PTF de l’éducation, a apprécié l’esprit participatif et inclusif des différents acteurs du secteur. « J’apprécie beaucoup la franche collaboration, l’ouverture et la participation inclusive du ministre avec les PTF. Nous venons de prendre connaissance des termes de référence (TDR) et nous allons nous consulter pour les analyser et apporter des commentaires pour pouvoir accompagner le ministère lors de ces assises », a rassuré Majorie Cheron.

Dofinitta Augustin Khan

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here